Cette situation est due à l'immense retard enregistré dans le lancement des 92 projets inscrits au titre du plan quinquennal, puisque plus de 15 lycées, 23 CEM et 54 écoles primaires n'ont pas été lancés à temps. Des maisons de jeunes, des centres de formation professionnelle, des écoles primaires et des “classes roulantes” ont été appelés à la rescousse pour palier au grand déficit de classes enregistré cette année dans les établissements scolaires de la wilaya de Boumerdès. Ce déficit est enregistré notamment dans le moyen et le secondaire et concerne la plupart des communes de la wilaya, telles que Boudouaou, qui comptabilise un manque de 42 classes, Khemis El-Khechna 46, les Issers 23, Ouled Moussa 31, Hamadi 30, Bordj Menaïel 23 classes, Boumerdès 10, et Corso 10 classes, pour ne citer que ces localités. Mme Saheb, directrice de l'éducation, qui s'est exprimée hier lors de la réunion de l'exécutif de la wilaya, s'est voulue rassurante en indiquant que “toutes les dispositions ont été prises pour assurer une bonne rentrée scolaire”, comme elle a demandé aux chefs de daïra de veiller à l'entretien des classes affectées au moyen et au secondaire et à la sécurité de leurs équipements. L'on sait que cette situation est due à l'immense retard enregistré dans le lancement des 92 projets inscrits au titre du plan quinquennal puisque plus de 15 lycées, 23 CEM et 54 écoles primaires n'ont pas été lancés à temps. Une situation qui a contraint le président de l'APW, Si Youcef Mokhtar, à dépêcher une commission au niveau de toutes les communes pour faire un état des lieux. Et c'est le constat terrible qui a été établi par cette commission puisqu'en plus des projets non lancés, cette dernière a relevé le cas de nombreux établissements scolaires, notamment du primaire, sans eau potable, sans toilettes et sans chauffage. La commission relève que “certains établissements ne sont pas raccordés en énergie électrique, à l'image de certains CEM dont les laboratoires ont besoin d'électricité pour fonctionner”. La situation semble avoir évolué ces dernières semaines, puisque la directrice de la Dlep a annoncé, hier, lors de la même réunion, que 40% des projets scolaires non lancés ont été confiés ces derniers jours à des entreprises. Mais ces projets ne seront opérationnels que lors de la prochaine année scolaire 2009-2010. Par ailleurs, on a appris hier que plus de 1 474 opérations inscrites dans les programmes de développement, PCD et PSD, sur les 4 124 existantes, n'ont pas été lancées, alors que 1 301, soit 30%, sont achevées, mais non clôturées. Le wali n'a pas manqué d'exprimer ses inquiétudes quant aux conséquences de cette situation, d'autant plus que plus de 60% des crédits, tous secteurs confondus, n'ont pas été consommés alors qu'il ne reste que 4 mois pour la clôture de tous les programmes. Certains projets datent de 2004, tel le centre d'enfouissement des déchets de Corso qui a été finalement délocalisé à Zaâtra, dans la commune de Zemmouri, ou le projet de l'hôpital de Corso qui traîne plus de 5 ans de retard. À noter que de nouvelles inscriptions ont été annoncées avant-hier par le wali, comme l'un des ouvrages d'art reliant Chabet El-Ameur à Timezrit, l'étude d'un stade de 10 000 places à Bordj Menaïel, un hôpital de 60 lits et 21 aires de jeux au profit des localités de la wilaya. M. T.