Le marché du centre-ville de Saïda ne déroge pas à la règle à l'approche du mois sacré de Ramadhan qui va coïncider, à quelques jours près, avec la rentrée sociale. Une petite tournée effectuée vers ce marché nous a permis de constater que les prix des produits de consommation, alimentaires notamment, ont commencé à flamber. Pour beaucoup de citoyens, il faudra attendre le dernier jour du mois de chaâbane pour voir si les prix vont connaître une certaine accalmie, comme promis par les officiels. Mais, pour un bon nombre de citoyens, “ce Ramadhan ne sera guère différents des autres ; au cours des premiers jours, les prix connaîtront une fièvre certaine”. D'ores et déjà, sur les étals de ce marché, on sent un certain frémissement annonciateur de grosse fièvre. Ainsi la pomme de terre est cédée à 35/40 DA selon le calibre et la qualité. La carotte, quant à elle, est cédée à 45 DA et la salade, du moins la laitue entre 55 et 60 DA. Cette flambée des prix est surtout ressentie par les petites bourses et par les citoyens aux moyens réduits ou inexistants. Une catégorie de la population qui va rencontrer toutes les difficultés du monde pour pouvoir subvenir aux besoins élémentaires des familles devant cette montée vertigineuse des prix. C'est le cas de ce père de famille, M.M., 52 ans, dont trois enfants qui trois enfants scolarisés. Avec son maigre revenu, il se voit déjà entre le marteau et l'enclume. D'autres pensent qu'ils ne pourront sortir la tête de l'eau. L'année dernière, les services de la DAS avaient recensé 16 000 nécessiteux. Certains pensent qu'ils seront encore nombreux cette année, car la paupérisation avance à pas de géant. F. Z.