La hausse démesurée des prix se fait sérieusement sentir au niveau des marchés des fruits et légumes de la wilaya de Médéa. Le prix de la pomme de terre est passé en quelques jours seulement de 25 à 40 DA le kilogramme. La saison estivale 2009 charrie non seulement de fortes températures dans la wilaya de Médéa, mais aussi une forte flambée des prix des différents produits alimentaires. A quelques semaines du mois sacré de Ramadhan, l'augmentation démesurée des prix se fait déjà sérieusement sentir au niveau des marchés des fruits et légumes dans cette wilaya. Et pourtant, on annonce pour cette saison, une récolte agricole plutôt avantageuse, suite à une bonne pluviosité et au remplissage des barrages, des retenues collinaires et des digues à plus de 50%. Quoi qu'il en soit, la première semaine du mois de juillet a provoqué une véritable saignée des porte-monnaies des familles, en particulier de celles à faible revenu. Cette cherté de la vie a même privé certaines familles d'envisager des petites vacances au bord de la mer, en cette période de canicule. Une tournée au marché local nous donne un aperçu sur les prix pratiqués. La tomate se négocie entre 50 DA et 60 DA le kg, alors que durant l'été, son prix ne devrait pas dépasser les 10 DA. Le poivron et le piment sont cédés à 70 DA le kg, la laitue à 70 DA, la carotte à 50 DA, l'aubergine à 50 DA et le haricot vert à 60 DA. Seuls les prix de la courgette et de l'oignon sont restés abordables, puisqu'ils sont vendus à 25 DA le kg. Le prix de la pomme de terre est passé en quelques jours seulement, de 25 DA le kg à 40 DA . Pourtant, des mesures auraient être prises pour réguler l'approvisionnement des marchés et stabiliser les prix de cette denrée de base, laquelle reste le légume essentiel pour le commun des Algériens. Aussi, la situation est la même pour les différents fruits, y compris ceux de saison. Leur prix est évidemment loin d'être à la portée des petites bourses. Les pêches sont vendues à 80 DA le kg, les pruneaux à 60 DA, les figues précoces à 120 DA, le melon à 60 DA, la banane à 130 DA le kg... Les viandes rouge et blanche n'échappent pas aussi à ce phénomène. Selon le directeur du commerce et des prix de la wilaya de Médéa, ces hausses des prix découlent surtout d'un manque d'infrastructures adéquates, en particulier pour le commerce de gros, afin de pouvoir répondre aux besoins grandissants des consommateurs. La plupart des commerçants de détail s'approvisionnent auprès des intermédiaires qui, eux, se déplacent sur les marchés de Boufarik (Blida), ou de Attatba (Tipasa), en facturant des charges supplémentaires. La grande surprise nous vient de l'augmentation subite de certains produits de première nécessité, tels que l'huile de table, le sucre… Même les stocks de ces produits n'ont pas échappé à la spéculation à laquelle s'adonnent certains commerçants. Le sujet de discussion des habitants de Médéa, ces derniers jours, n'est autre que ce phénomène de cherté de la vie. Chacun la commente à sa façon. Ce qui est surtout saisissant est que la hausse des prix semble se décider du jour au lendemain, et que ces prix passent parfois carrément du simple au double. L'œuf a atteint 10 DA l'unité, alors qu'autrefois on le nommait steak du pauvre. Devant cette situation, les pères de famille commencent sérieusement à s'inquiéter de ces hausses spéculatives, qui mettent à rude épreuve leur pouvoir d'achat, particulièrement à l'approche du mois de Ramadhan qui coïncide aussi avec d'autres dépenses importantes, comme celles qu'induit habituellement la rentrée scolaire et sociale.