“Cette rencontre sera l'occasion de débattre de la question d'ouverture du parti, son avenir et son devenir. C'est aussi une occasion pour réaffirmer notre choix stratégique d'ouverture du parti. Quels que soient les obstacles et les embûches qu'on lui mette, notre parti a fait son choix politique irréversible d'opposition radicale et pacifique qui prône le changement et qui ambitionne de construire une alternative crédible et démocratique”, a déclaré, d'emblée, avant-hier, Karim Tabbou, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), devant un parterre de militants venus des quatre coins du pays pour participer aux travaux de l'université d'été de leur parti, baptisée “Camp politique des étudiants et des jeunes militants”. Selon l'orateur, cette rencontre nationale s'inscrit dans le cadre d'“une série d'actions politiques qui se prolongeront pendant toute la période de mise en œuvre des résolutions du 4e congrès du parti, tenu les 5, 6 et 7 septembre 2007”. Avant d'enchaîner : “Notre camp politique se tient dans un contexte politique difficile marqué par les attentats, les grèves de la faim, les révoltes populaires, la misère sociale.” Sur la même lancée, il ajoutera que “mis à part les architectes de la dictature, plus préoccupés dans la répartition des richesses et des pouvoirs, le pays est encore loin de la paix et de la démocratie promises. La liberté de conscience et la liberté d'expression sont bafouées par la violence et la tolérance”. Commentant la situation sécuritaire, le numéro 2 du FFS dira qu'“au lieu d'un sursaut salvateur en faveur de la démocratie, le pays s'enfonce dans l'impasse et le statu quo. Les derniers attentats ont démenti les affirmations officielles de réconciliation nationale réussie”. Sur un autre registre, Karim Tabbou a tenu à souligner que “nous sommes dans une période charnière puisque nous sommes à la veille d'une rentrée sociale qui s'annonce très chaude, voire explosive. L'extrême pauvreté qui ronge notre société et qui la piège dans un cercle vicieux d'exclusion, de violence et de répression peut servir de terreau aux aventuriers de tous bords et aux charlatans politiques.” Revenant sur les objectifs de ce regroupement des militants du FFS, il affirmera que “notre parti veut s'ouvrir davantage à la société civile, notamment la classe juvénile. Autrement dit, nous voulons faire participer nos jeunes dans l'exercice politique. Ces derniers doivent être des acteurs et non des sujets ou des jouets de l'histoire. Le FFS aura ainsi administré une leçon à la classe politique en matière d'ouverture et d'alternance au pouvoir.” Notons, enfin, que les travaux de cette université d'été du FFS se poursuivront jusqu'à demain vendredi. KAMEL OUHNIA