Tout en ne se prononçant pas sur sa participation à la prochaine présidentielle, le FFS appelle à faire de cette échéance une étape et une chance pour sortir le pays de la crise. Dans une déclaration politique sanctionnant les travaux du camp politique, qu'il a initié à Souk El-Tenine dans la wilaya de Béjaïa au profit des jeunes, le FFS estime que “la jeunesse ambitionne d'occuper toute la place qui lui revient dans les luttes qui s'annoncent”. Cette clôture a été marquée, notamment par la lecture des résolutions des quatre ateliers et de la déclaration politique. à noter que près de 300 étudiants, venus de 15 wilayas, ont débattu des questions liées à l'Internet comme une forme d'engagement politique, la citoyenneté, l'étudiant dans le parti et les étudiants et le mouvement associatif. Une série de conférences ont également meublé ce rendez-vous politique du Front des forces socialistes qui s'est tenu au niveau du camp de toile ORCV de la ville balnéaire de Souk El-Tenine. Le parti de Hocine Aït Ahmed a réaffirmé “son option irréversible d'opposition radicale et pacifique” dans cette déclaration. Le FFS réitère aussi “l'échec politique évident” à travers “le maintien de l'état d'urgence, l'abstention massive des échéances électorales” et “l'échec du tout-sécuritaire” illustré par “la réinstallation du sentiment de la peur et d'insécurité” et de “l'échec socioéconomique” qui ressort du “démantèlement total de tout le tissu industriel avec l'absence d'une stratégie cohérente et lisible”. “La tentation de l'archaïsme et du repli identitaire est présentée comme une fuite en avant dans la harga, l'émigration clandestine, la violence extrémiste et la drogue”, lit-on également dans le document du FFS. Face à cette situation “d'échec”, le parti d'Aït Ahmed évoque deux options : le statu quo ou le changement. “Poursuivre, persister et persévérer dans la politique du hasard pour accorder un sursis au régime politique” ou “se plier aux nécessités historiques et faire une vraie ouverture politique”. Deux options possibles retenues par les jeunes participants qui n'omettent pas de rappeler le “choix sans ambiguïté” du FFS pour le changement radical et pacifique. “Il ne s'agit pas de faire le procès des hommes”, précise-t-on, mais “de créer des institutions nouvelles qui répondent aux besoins de la société”, se montrent convaincus les participants à ce premier camp politique du FFS. En dépit de sa violente diatribe contre le système, la formation de Hocine Aït Ahmed ne désespère pas pour autant en exprimant sa conviction que “même au sein du pouvoir, des institutions, des hommes et des femmes de bonne volonté comprennent et éventuellement soutiennent la nécessité de réforme du système dépassé”. Tout en cherchant à travers son action à donner du sens au politique, la formation de Hocine Aït Ahmed appelle à faire de la prochaine élection présidentielle “une étape et une chance pour atteindre ce but”, d'où la question de savoir si le parti de Da L'ho prendra part à cette importante échéance. A. HAMMOUCHE