La défaite de l'Entente de Sétif, vendredi passé, contre le CABBA a réveillé les grands démons à Sétif, les supporters n'ont pas encore avalé cet échec. Ils ont tenu à le faire savoir au début de cette semaine en investissant l'enceinte du 8-Mai-1945 pour avoir des explications sur cette défaite inattendue. Même les joueurs se sont mis de la partie. À cet effet, on croit savoir, selon des sources proches du club, que quatre nouvelles recrues sont montées au créneau pour demander au président Serrar de les libérer durant le mercato si elles continuent à chauffer le banc. “Je suis venu apporter un plus, je veux que l'argent empoché soit justifié sur le terrain. D'ailleurs j'ai perdu ma place en équipe nationale à cause de mon titre de remplaçant. Je suis prêt à restituer la totalité de l'argent en échange de ma libération”, a tenu à affirmer Feham Bouazza au président dans un entretien privé. Même son de cloche chez Mohamed Seguer, Nabil Hemani et Mohamed Seghir Ferradji, qui ont emboîté le pas au joueur oranais. Serrar semble bien maîtriser la situation. “Ce sont des choses qui arrivent dans toutes les équipes du monde, notamment après des défaites amères comme ce fut le cas ce vendredi. Je peux vous dire qu'on maîtrise totalement la situation et tout rentrera dans l'ordre prochainement. Chacun est libre d'interpréter comme il veut sa position, moi aussi j'ai la mienne”, nous affirmait le boss sétifien, qui a promis de tout régler une fois que Bernard Simondi sera là, puisqu'il est rentré samedi chez lui en France. Une équipe de sept milliards sur le banc À Sétif, on évoque déjà son éventuel limogeage, mais Serrar ne veut pas précipiter les choses, il préfère analyser la situation à tête reposée pour entreprendre d'éventuels changements, sachant que Simondi est lié au club jusqu'en 2009 moyennant 12 000 euros net par mois. Il sera difficile au président de le limoger avec toutes les conséquences qui peuvent en découler. À Sétif, on est persuadé que la richesse d'effectif a créé un grand problème de gestion humaine, seul Smaïl Diss a confirmé son talent, les six autres nouvelles recrues n'ont pas encore retrouvé leurs repères. “Quand on dépense un milliard de centimes pour recruter un joueur, on n'a pas le droit de le laisser sur le banc de touche, sinon cela ne rime à rien, autant faire alors confiance au joueur local. Je comprends la colère des Seguer, Bouazza, Aksas, et autre Hemani, ils sont venus pour apporter un plus et non chauffer le banc. C'est une situation ubuesque que vit l'ESS cette saison”, nous révèle un membre du bureau. Contre le CABBA, il y avait sur le banc de touche une équipe titulaire qui vaut sept milliards de centimes ! R. A.