Le bureau de l'APN n'a inscrit, jusqu'alors, à l'ordre du jour de la session que le projet d'ordonnance de loi de finances complémentaire. Les députés et les sénateurs rejoindront leur siège dans les travées de l'Assemblée nationale et le Conseil national le 2 septembre, soit aux tout premiers jours du mois de Ramadhan. Ils ne devraient, toutefois, nullement s'inquiéter d'éprouver le poids du carême en s'appliquant durement sur l'étude de projets de loi. Le bureau de l'APN, réuni lundi dernier, n'a inscrit à l'ordre du jour immédiat de la session parlementaire de printemps, que le projet d'ordonnance n°08-02 du 24 juillet 2008 portant loi de finances complémentaire pour 2008, transmis par le gouvernement au bureau de la Chambre basse le 17 août dernier. Il a examiné, en outre, des questions orales et écrites, déposées par les députés, et a décidé de les envoyer au gouvernement pour réponse. Très maigre moisson pour les élus nationaux, qui auront la latitude de prolonger leurs vacances d'un mois, voire davantage. Il semblerait que le gouvernement n'a pas eu, non plus, un été bien chargé, et n'aura certainement pas un Ramadhan contraignant. L'inertie des activités gouvernementales et parlementaires devraient se poursuivre durant ces sept mois qui séparent de l'élection présidentielle, laquelle doit se tenir eu égard au respect des dispositions de la Constitution au courant du mois qui précède le cinquième anniversaire du précédent scrutin (8 avril 2004). Les palais qui abritent l'APN et le Conseil de la nation ne connaîtront assurément pas une effervescence particulière avant l'avènement de cet important rendez-vous électoral. Sauf si le président de la République décide de réunir les deux Chambres du Parlement pour rendre valide son projet de révision constitutionnelle. Cette parenthèse ne serait peut-être jamais ouverte tant l'incertitude voile jusqu'alors le sort réservé à la loi fondamentale. Il n'en demeure pas moins que les discours d'ouverture de la session d'automne du président de l'Assemblée nationale, Abdelaziz Ziari, et de son homologue au Sénat, Abdelkader Bensalah, donneront immanquablement quelques menus indices sur les projets nourris pour le scrutin présidentiel du printemps 2009. Au-delà de cette considération strictement politique, la plus importante phase de travail du Parlement se matérialisera par le débat général sur le projet de loi de finances pour 2009, qui interviendra au plus tard 45 jours avant l'achèvement de l'année en cours. S. H.