À travers ses deux communiqués diffusés le 22 août dernier puis le 2 septembre en cours, l'organisation d'Al-Qaïda au Maghreb affirmait que ses attaques n'avaient pas ciblé des civils et que l'opération dénommée “expédition de la vengeance”, lancée pour venger les 12 terroristes à Béni Douala, avait pris fin le 21 août. Mais voilà qu'au fil des jours, les communiqués de la filiale algérienne de l'organisation sanguinaire Al-Qaïda ont démontré qu'il ne s'agit que d'une opération de propagande à laquelle les acolytes de Droukdel espéraient fort probablement une baisse de vigilance chez les forces de sécurité, qui leur permettra une mobilité plus aisée et les libérera quelque peu de l'étau qui ne cesse de se resserrer autour d'eux depuis la vague d'attentats meurtriers du mois d'août dernier. L'attentat à la bombe perpétré encore avant-hier, dimanche, à 16h30 à la sortie ouest de la ville de Boghni, sur la RN 30, menant vers Drâa El-Mizan, est là pour le confirmer. La bombe placée dans une décharge publique ciblait, selon des sources sécuritaires, une patrouille de l'ANP fréquemment de passage par cet endroit mais encore une fois les victimes ne sont que des civils. En effet, un camion privé de passage sur cette route au moment de l'explosion a été partiellement endommagé et son chauffeur ainsi que son accompagnateur ont été blessés. Ces deux derniers ont été évacués au service des urgences. Des dégâts matériels ont été également causés aux habitations situées près du lieu de l'explosion. Cet acte terroriste, perpétré au moment même où un membre de GLD a été assassiné à Si Mustapha, dans la wilaya de Boumerdès, est certes un des premiers à être commis depuis le début du mois de Ramadhan sur tout le territoire national. On aura donc enregistré une semaine plus au moins calme, comparativement au mois d'août écoulé qui fut particulier. Mais ceci peut-il s'expliquer par la seule mensongère décision de l'ex-GSPC d'observer une trêve à partir du 21 août ? A priori non, puisque faut-il rappeler que plusieurs actes terroristes ont été perpétrés à la veille du mois sacré, soit une dizaine de jours après la diffusion du premier communiqué sur la chaîne qatarie Al-Jazzera. Samir LESLOUS/F. I.