Le leader du MSP, Aboudjerra Soltani, était jeudi à Oran où s'est déroulé le renouvellement des structures locales du parti. L'absence des partisans de son rival, Abdelmadjid Menasra, n'était pas passée inaperçue, alors que la guerre de leadership a justement repris de plus belle ces dernières semaines au sein du MSP. Une situation que Soltani évitera d'aborder directement en se soustrayant à l'habituelle rencontre avec la presse, préférant se lancer, lors de son intervention, dans des paraboles et laissant le “décodage” à l'appréciation des participants. Mais voulant sans doute montrer qu'en tant que leader du parti, c'est lui seul qui définit la ligne de conduite du mouvement, il rappellera “les 5 lignes rouges” que tout un chacun doit respecter : nul parti ne peut être une alternative à la nation, l'Algérie est et sera toujours une terre d' Islam, l'intérêt collectif passe avant l'intérêt particulier, insistant sur ce point sur l'importance d'un Parlement fort, la normalisation (sous-entendu avec Israël ) ne sera pas acceptée par le MSP et, enfin, la souveraineté du pays est au-dessus de tout. Cela étant dit dans sa longue intervention, le numéro un du MSP a fait allusion tour à tour au Chef du gouvernement et au Président, sans oublier le FLN, parti de la coalition. Ainsi, évoquant la construction d'une démocratie, et donc des élections (passées et à venir), Aboudjerra Soltani dira qu' “il faut laisser les citoyens choisir librement leurs élus”. Et plus loin, il revient sur les capacités des hommes à gérer et à mener une politique : “On ne peut croire que sur 35 millions d'Algériens pas un seul n'ait de charisme…” D'autres piques seront encore adressées “aux esprits rétrogrades, ceux qui pensent que dans le passé, c'était mieux, ces passéistes ont peur du changement”, lâchera-t-il. Revenant souvent sur les “constantes de la nation” et l'histoire du pays, le leader du MSP fera encore une fois allusion au chef de l'Etat et au projet UPM puisqu'il dénoncera ceux qui, “au lieu de se tourner vers l'Afrique et le Maghreb plus proches de nous, ont préféré se tourner vers L'Europe”. Enjoignant à ses partisans d'œuvrer pour la démocratie, le pays et l'Islam, l'intervenant conclura en appelant les participants à voter pour le renouvellement de leurs structures locales. Djamila L.