Alors que leurs enfants rejoignaient, hier, le lycée Tarek-Ibn-Ziad à Aïn Taya, les parents des élèves inscrits dans cet établissement ont été surpris de découvrir un chantier en pleine activité juste en face de ce dernier. Le chantier en question est lancé dans le cadre du programme des 100 locaux commerciaux par commune, décidé par le président de la République. S'ils ne s'opposent pas à l'idée de doter chaque municipalité d'une centaine de locaux commerciaux au profit des jeunes, les parents n'en contestent pas moins, ici, le choix du terrain devant recevoir un tel projet et, plus tard, une telle activité. Le terrain en question était auparavant un espace dégagé qui servait de passage vers l'entrée principale du lycée. L'implantation de ce projet est par conséquent décriée par un groupe de citoyens et certains parents d'élèves qui estiment que le terrain devrait être considéré comme partie intégrante de l'établissement. “Nous sommes contre la construction de ces locaux en face d'un lycée, réputé jusqu'ici par ses excellents résultats au bac. Ce terrain qui fait face au lycée et qui est sécurisé sert d'espace libre pour l'accueil les élèves. C'est inadmissible qu'on nous prenne cet espace propre au lycée et qu'on détourne l'entrée des élèves en les obligeant à emprunter une route secondaire non sécurisée. Au lieu de construire des commerces, on aurait dû penser à ériger des abris pour permettre aux élèves de se protéger”. Telles sont les doléances des parents d'élèves rencontrés sur place. Interrogé à ce propos, le président de l'APC de Aïn Taya, M. Abdelkader Rekas, a déclaré que “le choix du terrain a été fait par une commission de wilaya, puisque c'est un projet de wilaya. En outre, le terrain relève du patrimoine communal. Je ne vois pas pourquoi certains sont contre ce projet qui est un programme initié par le président de la République et qui est destiné aux jeunes chômeurs. L'entrée du lycée était provisoire, nous sommes en train de leur aménager une route spéciale, un accès sécurisé au lycée et des abris pour la pluie.” Nacer Zerrouki