Le transfert d'élèves du lycée Tarek Ibn Ziad d'El Eulma (Sétif) vers le nouvel établissement implanté à Bazer Zakhra, localité distante d'une dizaine de kilomètres du chef-lieu de daïra, n'a pas été du goût d'un groupe de parents qui ont observé hier matin un sit-in à l'intérieur du lycée Tarek Ibn Ziad. Le refus des parents est, nous dit-on, motivé par le manque de transport devant acheminer les transférés vers leur nouvel établissement se trouvant à des encablures du lieu de résidence de ces derniers. Pour les contestataires, leur progéniture a été pénalisée car elle doit parcourir des kilomètres supplémentaires pour arriver au nouveau lycée se trouvant à des kilomètres de leur domicile. Les parents ont refusé tout dialogue d'autant, disent-ils, que la surcharge des classes ne se pose pas à El Eulma. L'on apprend d'un autre côté que les enseignants du lycée Bachir Guessab sont rentrés hier dans une grève ouverte, en signe de protestation vis-à vis de la mutation de six de leurs collègues vers le nouveau lycée de Bazer Zahhra. Les frondeurs n'ont pas apprécié la démarche de la direction de l'éducation qui a, selon eux, occulté les dispositions du décret 49/90 stipulant que tout mouvement doit impérativement obtenir l'aval de la commission paritaire, qui n'a pas été dans ce cas consultée. Ce débrayage risque de faire tâche d'huile, d'autant que les lycées Malek ibn Aness et Tarek Ibn Ziad sont eux aussi touchés par ce mouvement d'enseignants. Notons à toute fin utile que le nouveau lycée de Bazer devant accueillir près de 1000 élèves est un joyeux architectural, érigé à la demande des parents dont certains font maintenant volte-face…