Contraintes n L'accumulation des dettes auprès de la Cnep, la difficulté d'accès au foncier, le retard dans l'élaboration du permis de construire, les logements réquisitionnés sont autant d'obstacles évoqués. Le Groupement d'intérêt commun des entreprises de promotion du logement familial (GIC-Eplf) a élaboré un mémorandum détaillé comprenant l'ensemble des contraintes et attend toujours l'intervention des autorités publiques pour mettre fin à cette situation «paralysante». Les Eplf promettent de multiplier leurs performances par dix, si leurs doléances sont prises en charge. «C'est un défi que nous lançons et je suis convaincu que les Eplf pourront honorer cet engagement», a souligné, hier, Mohamed Selkim, président du GIC-Eplf, lors du forum d'El Moudjahid. «Nous demandons à l'Etat d'intervenir pour régler le litige entre les Eplf et la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance concernant notre demande d'effacement total de nos intérêts cumulés depuis des années», a-t-il ajouté, précisant que le montant des intérêts accumulés est estimé à plusieurs milliards de dinars. L'accumulation excessive des intérêts est attribuée également à des «suspensions de financement» de la part de la Cnep ainsi qu'à la hausse considérable des taux d'intérêt pendant les années 1990. A titre d'exemple, une cité de logements Eplf qui avait un coût initial de 160 millions de dinars est revenue, en réalité, à 345 millions avec l'accumulation des intérêts, a précisé le même responsable. Le groupement, qui compte 19 Eplf, souhaite également que ces conséquences préjudiciables à l'équilibre comptable du groupe soient partagées avec la Cnep et que les pouvoirs publics interviennent pour l'effacement de ces intérêts. Il a, en outre, déploré le fait que les Eplf, devenues des Entreprises publiques économiques (EPE) après leur restructuration (en 1997), n'aient pas bénéficié de l'assainissement financier contrairement à «toutes les autres entreprises publiques». Les créances des Eplf s'élèvent actuellement à quelque 4 milliards de dinars, détenues au niveau des collectivités locales des bureaux d'études et des entreprises dissoutes avant l'achèvement des projets. «Ces énormes créances pénalisent sensiblement le fonctionnement de nos entreprises», a-t-il déploré, ajoutant que le GIC-Eplf avait engagé une politique de recouvrement avec les SGP pour régler ce «problème épineux». Abordant la question des réquisitions, M. Selkim a affirmé que sur les 1 500 logements Eplf réquisitionnés par les autorités locales et les corps constitués depuis les années 1990, il en reste 800 non encore payés par l'Etat, ce qui alourdit les problèmes financiers du groupement. Concernant le programme quinquennal d'un million de logements, les Eplf prévoient la réalisation de 80 000 logements participatifs d'ici à 2009 en plus des 19 430 unités en voie de réalisation.