AIN EL-HAMMAM La rentrée scolaire à l'école d'Aït Khelifa n'a pas eu lieu Les parents d'élèves du groupe scolaire du village Aït Khelifa, dans la commune d'Abi Youcef (Aïn El-Hammam), sont montés au créneau dès le premier jour de la rentrée scolaire en s'abstenant d'envoyer leurs enfants à l'école, en signe de protestation contre la “qualité de l'enseignement proposé par l'établissement aux élèves”, se caractérisant par un échec inexorable et de tout temps dont “nous souffrons énormément”, diront des parents concernés. En effet, créé en 1967, et après plus de 40 ans d'existence, cet établissement scolaire n'a donné en tout et pour tout que 36 bacheliers, soit 0,9... bacheliers par an ! Le premier bachelier sorti de cette école le fut en 1990 et le second en 1998 et ce, sur un effectif de 200 élèves annuellement, selon une statistique établie à cet effet et justifiant l'action des parents soucieux de l'avenir de leur progéniture. Dans une requête adressée à la direction de wilaya de l'éducation, les contestataires soulignent que “pour ceux qui ont rejoint les bancs de l'établissement entre 1967 et 1983, l'école fondamentale a produit plus de 300 illettrés dont plusieurs ont abandonné les bancs de l'établissement entre la première et la sixième année primaire...”, notent-ils estimant avoir été “abandonnés” à leur sort depuis toujours. “De 1967 à 2007, seule une centaine d'élèves a atteint la terminale, alors qu'il n'y eut que 36 bacheliers (20 filles et 16 garçons)”, constatent-ils désarçonnés. Pour ces parents, la même situation continue à perdurer dans cette école submergée par des manques et des perturbations avec le défilement d'innombrables directeurs qui se succédaient depuis sa création, d'où son empêchement de jouer le rôle de pôle du savoir qui, normalement, devait lui être dévolu. “Ce sont ces divers problèmes qui se répercutent en permanence sur le résultat scolaire de nos enfants”, regrettent-ils, gardant cependant l'espoir que leur démarche ferait réagir les autorités de tutelle pour intervenir et remettre à niveau et en marche cet établissement. KOCILA TIGHILT ARBAÂTACHE pénurie d'eau La commune d'Arbaâtache, une localité rurale à vocation agricole située à trente kilomètres à l'extrême sud-ouest de Boumerdès et relevant de la daïra de Khemis El-Khechna, connaît depuis le début du mois du Ramadhan une pénurie d'eau qui ne dit pas son nom, ce qui a suscité grogne et mécontentement au sein de la population locale estimée à plus de vingt mille âmes. En effet, les habitants de cette commune, l'une des plus pauvres de la wilaya de Boumerdès, souffrent le martyre du manque d'eau, surtout en ce mois de Ramadhan. Selon leurs dires, ils vivent un vrai calvaire. “Je n'ai pas vu une goutte d'eau couler de mon robinet depuis le début du mois sacré, je dois, chaque jour que dieu fait, me débrouiller pour remplir mes jerricans. On a soulevé ce problème aux services concernés mais le problème persiste toujours”, nous a déclaré un citoyen. Un autre ajoute : “Trouvez-vous normal qu'on nous approvisionne en eau une fois par semaine et, des fois, pour manque de débit, l'eau n'arrive même pas dans nos robinets.” Nous avons pris attache avec le président de l'APC d'Arbaâtache, M. Ali Gharbi, qui nous a déclaré à ce propos : “C'est vrai, notre commune a connu des moments difficiles. Tout le monde est au courant, le chef de daïra, le wali, il y a eu des pannes diverses, entre autres l'électricité ; on a mis du temps pour réparer ces pannes. Mais actuellement, le problème ne se pose pas.” Lors de notre entretien avec le P/APC, ce dernier a avoué que sa commune, qui ne possède pas de forage propre à elle, est insuffisamment alimentée. “Nous sommes alimentés à partir de Khemis El-Khechna et Ouled Moussa durant la semaine. On doit dispatché cent cinquante mille mètres cubes d'eau qu'on nous donne quotidiennement pour tous les quartiers et douars, et c'est vraiment peu. C'est insuffisant ce qu'on nous donne. On a besoin de trois cents mille mètres cubes/jour. On est très loin des normes nationaux et internationaux”, a-t-il conclu. Et dire que le vieux barrage du Hamiz, qui faisait jadis la fierté de ses habitants, se trouve sur le territoire de cette commune et celui de Keddara est à quelques encablures de cette région. Nacer Zerrouki