Pour cette année scolaire 2008/2009, le seul CEM Hadj-Slimane-Ghazal de Hassi-Dellaâ n'arrive pas à contenir ses élèves. Cette infrastructure d'une capacité d'accueil de 600 élèves s'est retrouvée avec 1161 élèves inscrits, soit un surplus de l'ordre de 48,32%. Un mois après la rentrée des classes, les élèves continuent à patauger, comme chaque année, dans les problèmes de surcharge chronique des salle et de manque d'enseignants. C'est le palier qui souffre d'ores et déjà de manque de moyens et d'équipements pédagogiques spécifiques. Un état de fait qui a contraint la tutelle à se rabattre sur les écoles primaires et y ouvrir des annexes. Six groupes d'élèves sont compressés pour les organiser en quatre et les répartir dans des annexes des deux CEM Hadj-Ben-Lakhdhar et Chellali-Mohamed. Ce qui constitue souvent une source de problèmes d'encadrement, d'équipements pédagogiques et de mauvaise gestion.Comme chaque année, aucun établissement de la commune de Hassi-Dellaâ n'a échappé au manque criant d'enseignants et d'infrastructures d'accueil. Le CEM Hadj-Slimane-Ghazal enregistre un déficit de 9 enseignants. Quant au lycée, celui-ci souffre de manque de 11 enseignants dans différentes specialités. La surcharge des classes a atteint parfois la cinquantaine d'élèves. Le déferlement des élèves inscrits en première année dans ce CEM, d'une part, et le retard dans les délais des projets de réalisation des infrastructures scolaires, d'autre part, semblent être à l'origine de la surcharge des salles de classe dans la commune de Hassi-Dellaâ. Une localité où vivent plus de 15 000 âmes, déjà frappée par l'enclavement et l'absence de projets de développement local. En effet, cette commune ne dispose que d'un CEM, quatre écoles primaires et un lycée. Inscrit depuis 2006, le projet d'un deuxième CEM classé base 6 n'a connu de début effectif des travaux qu'en 2008. D'où sa réception tardera certainement à venir du fait que le taux d'avancement des travaux a atteint presque 20%.À cela s'ajoute le déficit de transport, de chauffage et d'éclairage dans beaucoup d'infrastructures scolaires de cette commune. Ainsi, en ce début de saison hivernale, les élèves qui s'y rendent chaque jour grelottent déjà de froid. Ce qui les oblige, affirment les parents, à garder leur manteau en classe. C'est aussi l'une des raisons d'absentéisme. Cette situation est due certainement aux faibles moyens financiers de la commune qui ne permettent pas d'intervenir pour la maintenance quotidienne et les réparations nécessaires au niveau des infrastructures relevant de son territoire. Un état de fait qui se solde par des contre-performances lors des examens de fin d'année. Les déficits énormes enregistrés par les établissements scolaires se répercuteront sans aucun doute sur la qualité de l'enseignement. Ils sont, en partie, la cause principale des contre-performances enregistrées lors des examens ces dernières années. BOUHAMAM Arezki