L'Institut de technologie moyen agricole de Aïn Témouchent a été le théâtre, dernièrement, d'une rencontre ayant regroupé autour du DSA ainsi que des deux représentants de la Badr et de la BNA, un grand nombre d'agriculteurs ainsi que le représentant de la profession, toutes filiales confondues. L'objet de ce regroupement a été consacré à l'explication des modalités ainsi que les conditions de la mise en place du nouveau système de financement du secteur agricole et ses activités annexes appelé RFIG (accompagnateur) que les deux banques sont appelées à prendre en charge et ce, à la faveur d'une convention signée conjointement entre ces dernières et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et ce, en application des dispositions de la loi d'orientation agricole et de celles de l'ordonnance portant loi de finances complémentaire pour 2008. A cet effet, Abderrezak Maâzouzi, représentant de la succursale de la Badr au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, s'est étalé sur ce nouveau dispositif financier avec ses neufs caractéristiques qui tend à encourager les exploitations agricoles individuelles ou coopératives, les regroupements, les associations ainsi que les fédérations agricoles de large consommation mais aussi au renforcement des capacités des exploitations agricoles. Ainsi, ce nouveau dispositif d'aide en prévision des prochaines campagnes n'est en fait qu'un prêt sans intérêts à taux bonifié d'une durée d'une année pouvant être prorogée de six mois en cas de force majeure. Le ministère initiateur de ce dispositif d'aides aux agriculteurs et au monde rural prendra en charge le paiement des intérêts des crédits accordés et consommés par l'entremise du fonds spécial créé à cet effet. Cependant, d'après le représentant de la Badr, “cette bonification reste tributaire du remboursement du prêt octroyé à l'échéance d'une année. À défaut, le paiement des intérêts en plus du capital sera à la charge du bénéficiaire qui ne pourra, par conséquent, solliciter un nouvel emprunt l'année suivante”, explique-t-il. Cependant, d'après le premier responsable de la Chambre d'agriculture, ce dispositif risque d'être voué à l'échec dans la mesure où un grand nombre d'agriculteurs, qui ont adhéré par le passé au PNDRA et qui se trouvent donc sous le poids de grosses dettes, ne peuvent prétendre à cet avantage. Ils devront au préalable régulariser leurs situations vis-à-vis de la Badr, de la Casnos, des redevances accordées par l'Etat sur les terres domaniales pour les EAC et EAI et des impôts. C'est ainsi, qu'après avoir été charmés par ce dispositif, certains agriculteurs n'ont pas caché leur désappointement face à cette condition qui les pénalisera dans la mesure où ils sont dans l'impossibilité de régulariser leurs dettes vis-à-vis de leurs créanciers. Par ailleurs, outre l'exemption des producteurs agricoles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), au titre de la campagne agricole 2008/2009, de certains engrais et produits phytosanitaires et insecticides, la loi de finance complémentaire prévoit l'exemption des droits et taxes, fixés à 7% sur les produits chimiques et organiques importés par les fabricants de médicaments vétérinaires. M. Laradj