Comment réhabiliter le centre de Riadh El- Feth en un lieu voué au rayonnement culturel ? Tel est le projet exposé jeudi dernier par Khalida Toumi, ministre de la Culture, lors d'une séance de l'Assemblé populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Répondant à cette interrogation, Khalida Toumi a déclaré que la solution est étroitement liée à la fermeture des boîtes de nuit qui sont des “lieux de dépravation”. La fermeture des night-clubs situés dans ce site sera entamée prochainement en coordination avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, a-t-elle fait savoir. Cependant, la ministre accuse l'administration et les gestionnaires du centre d'être à l'origine du changement d'activités de certains restaurants en leur octroyant “l'autorisation numéro 4” qui permet de convertir leurs établissements en boîtes de nuit. La ministre a souligné que ce “dérapage” ne date pas d'aujourd'hui. Il remonte, selon elle, à l'année 1997. Son prédécesseur voulait alors fermer ces cabarets par arrêté ministériel, mais ce dernier, a-t-elle ajouté, a été abrogé par référé, car ces gestionnaires disposaient d'actes et d'autorisations. La ministre de la Culture a rappelé qu'en 2005, un décret exécutif définissant les conditions d'ouverture et d'exploitation des établissements de loisirs, y compris les boîtes de nuit, a été établi tout en mettant l'accent sur la nécessité du dépôt régulier d'une nouvelle demande auprès des services concernés avec l'aval du ministère de la Culture. Abordant le volet cinéma, Mme Toumi a affirmé que le ministère accordera un intérêt particulier au facteur humain en introduisant le 7e art dans la formation de l'Institut supérieur des arts dramatiques. Elle a annoncé, également, la création du centre national du cinéma audiovisuel, l'extension de 17 salles de cinéma relevant du ministère ainsi que l'ouverture des salles fermées. Elle a fait savoir, par ailleurs, que le gouvernement a accordé une enveloppe de plus de 217 millions de DA pour la promotion du cinéma et sa diffusion à l'étranger. À une question sur les motifs ayant conduit les pouvoirs publics à laisser le champ libre devant “la chanson impudente”, la ministre de la Culture a précisé que son département n'a adressé aucune invitation à ces chanteurs ajoutant qu'il s'agit d'invitation de particuliers qui ne possèdent pas d'autorisation et qui ne respectent pas le cahier des charges. N. A./APS