La Fédération nationale des personnels de l'éducation nationale, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), entamera une grève nationale dès lundi prochain, durant deux jours, avec un sit-in programmé le mardi 26 avril devant les directions de l'éducation dans toutes les wilayas du pays. La Fédération nationale des personnels de l'éducation nationale, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), entamera une grève nationale dès lundi prochain, durant deux jours, avec un sit-in programmé le mardi 26 avril devant les directions de l'éducation dans toutes les wilayas du pays. «Il y aura un suivi dépassant les 85%», selon Laghalit Belaâmoudi, président de la fédération, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du Snapap à Alger. Cette grève initiée par la majorité des syndicats dont le SNTE et le Satef, à l'exception de la FNTE affiliée à l'UGTA, concernera tout le personnel du secteur au niveau national et verra la participation de «600 000 personnes dans les 48 wilayas», précise M. Belaâmoudi. Le conférencier est revenu longuement sur la loi spécifique au secteur de l'éducation : «Cette loi est la première spécifique à la Fonction publique, cependant, elle présente certains point négatifs tel que la classification, le système de promotion et les hautes fonctions», citant pour exemple «l'assistant éducatif qui été classé auparavant en catégorie 11 et se retrouve en 7, ce qui est discriminatoire. Quant aux hautes fonctions, le directeur d'un CEM est classé dans la même catégorie qu'un inspecteur ou consultant éducatif, c'est-à-dire 17, sachant que c'est un poste spécifique». Quant aux conditions dans lesquelles le personnel de l'éducation exerce, l'orateur a remis en cause la loi spécifique aux logements sociaux. «Cette loi empêche le travailleur qui perçoit 25 000 DA de pouvoir déposer un dossier pour avoir un logement social». Le président de la fédération a présenté à l'occasion de cette rencontre la plateforme des revendications établie lors de la réunion du bureau fédéral national tenu au cours de la semaine passé : elle se résume en quatre volets : revoir la loi fondamentale (statut) régissant le secteur ainsi que la loi relatif au logement social, revoir le système des primes et remboursements – «en ce qui concerne les primes et remboursements, il ne faut pas que cela soit inférieur à 50% du salaire de base. Il faut que le directeur de l'école primaire fasse partie des bénéficiaires» –, l'annulation de l'article 87 répété inclus dans la loi 90-11 «vu qu'il se trouve être en totale contradiction avec l'article 03 de la même loi» et que le dossier des œuvres sociales soit pris en charge par la tutelle. «Ce dossier se trouve être l'un des plus importants points et une commission composée de sept syndicats a été installée pour régler ce problème. Nous tenons à ce que ce dossier soit géré dans les plus brefs délais.» Des revendications qui seront «certainement prises en considération par le ministère de l'Education nationale, qui a toujours été ouvert aux négociations avec les syndicats», a-t-il affirmé. Rappelons que cette grève est loin d'être la première de ce genre. En effet, le Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), en partenariat avec l'Unpef et Cnapest, avait aussi annoncé une grève de trois jours à partir du 25 avril. Ces deux mouvements de grève qui partagent la même date risquent de paralyser le secteur de l'éducation, ce qui se répercutera sur les élèves en premier lieu. Les professeurs du Sud campent sur leurs positions Après un premier jour de grève des enseignants du sud du pays, le bureau régional du Sud-Est du Snapest a confirmé le maintien de la grève, prévue d'hier à mercredi, dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud. «Malgré les promesses sur de possibles rencontres avec les représentants du ministère des Finances dans la perspective de résoudre cette situation qui dure depuis plus de 22 ans, rien de concret n'a été avancé. Aussi, nous avons décidé de poursuivre notre mouvement de grève.» Il faut noter que les revendications portent essentiellement sur les primes du sud et de zone ainsi que sur les logements spécifiques pour les professeurs du Sud. Les résultats de cette action seront débattus lors de l'assemblée générale qui se réunira à la fin de cette grève, c'est-à-dire mercredi prochain. Karima Hasnaoui