Afin de réussir son programme de développement des énergies nouvelles et renouvelables, l'Algérie a mis le paquet, notamment, par la mise en place d'un dispositif de renforcement du tissu industriel local pour atteindre un taux d'intégration nationale de plus de 80% au bout de 20 ans et développer les capacités nationales d'engineering sont les principaux objectifs que s'est fixés l'Algérie. Afin de réussir son programme de développement des énergies nouvelles et renouvelables, l'Algérie a mis le paquet, notamment, par la mise en place d'un dispositif de renforcement du tissu industriel local pour atteindre un taux d'intégration nationale de plus de 80% au bout de 20 ans et développer les capacités nationales d'engineering sont les principaux objectifs que s'est fixés l'Algérie. Pour accompagner et réussir ce pari ambitieux «l'Algérie envisage de renforcer le tissu industriel pour être à l'avant-garde des mutations positives (...) sur les plans industriel et technique, ainsi que sur le plan de l'ingénierie», lit-on dans un rapport publié par le ministère de l'Energie et des Mines. Le même document stipule que le solaire photovoltaïque et thermique ainsi que l'éolien sont les segments ciblés dans le cadre de développement des capacités industrielles nationales dans le domaine des ENR. Pour le premier projet, à savoir le solaire photovoltaïque, le rapport précise qu'il est prévu d'atteindre un taux d'intégration nationale de 60% d'ici 2013. Cet enjeu devrait être relevé notamment par la réalisation d'une usine de fabrication de modules photovoltaïques d'une capacité de 120 MW/an par le Groupe Sonelgaz à travers sa filiale Rouiba-Eclairage et dont la mise en service est prévue en 2013. Les deux prochaines années, selon le même document, sont également marquées par des actions de renforcement de l'engineering et de l'appui au développement de l'industrie photovoltaïque par le biais de la constitution d'une joint-venture regroupant les différents acteurs locaux en partenariat avec des centres de recherche nationaux. Sur la période 2014-2020, l'intégration nationale devrait passer à 80%, indique le document. Pour ce faire, il est prévu la construction d'une usine de fabrication de silicium. En outre, un réseau national de sous-traitance devrait être mis en place pour la fabrication d'équipements et de consommables entrant dans la construction d'une centrale photovoltaïque. Sur la même période, il est aussi prévu la réalisation d'un centre d'homologation des équipements destinés aux installations des ENR, précise-t-on. Pour la dernière étape allant de 2021 à 2030, l'objectif est d'atteindre un taux d'intégration supérieur à 80% à travers, entre autres, l'extension à 200 MW/an de la capacité de production des modules photovoltaïques. La même période serait ponctuée par la maîtrise totale des activités d'engineering et de construction des centrales et des unités de dessalement des eaux saumâtres. De même, les efforts fournis durant les périodes précédentes devraient aboutir à l'exportation de l'électricité produite à partir des ENR, mais aussi le savoir-faire et les équipements entrant dans la production d'électricité à partir de ces énergies. Le développement des capacités industrielles nationales en matière de solaire thermique se fera, lui aussi, à travers la même démarche. Ainsi, les deux prochaines années connaîtront le lancement des études pour la fabrication locale des équipements de cette filière. Pour la période 2014-2020, l'objectif à atteindre en matière d'intégration nationale est de 50% à la faveur de la mise en oeuvre de trois importants projets. Il s'agit de la construction d'usines pour fabrication de miroirs, d'équipements de fluide caloporteur et de stockage d'énergie ainsi que des équipements du bloc de puissance. En parallèle, un nombre d'actions sera mené pour renforcer les capacités d'engineering. Ces actions porteront sur le développement des activités engineering, conception et réalisation. Synthèse de R. A.