Le secteur de l'Education entrera prochainement dans une zone de turbulence. Exception faite de la centrale syndicale, représentée par la FNTE, les principaux acteurs qui animent la vie syndicale se sont entendus pour un débrayage, après les syndicats autonomes activant dans le secteur de l'Education (Cnapest, Snapest et Unpef) qui ont lancé un mot d'ordre de grève de trois jours, à partir de 25 du mois en cours. C'est, depuis hier, au tour du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) de reprendre la protesta. Le SNTE rejoint ainsi la contestation avec cette particularité de se distinguer des autres en optant pour un mouvement de grève de deux jours seulement, selon les initiateurs de ce mouvement. Cette action de protestation sera appuyée par des rassemblements devant les sièges des directions de l'Education à travers toutes les wilayas du pays. Des rassemblements qui interviendront au deuxième et dernier jour de ce mouvement de contestation. Il convient de noter que ce débrayage de deux jours a été décidé à l'issue du conseil national du SNTE, tenu en session extraordinaire le 16 avril dernier, à Alger. Le SNTE dénonce vigoureusement le tâtonnement de la tutelle dans la prise en charge de leur plate-forme de revendications, maintes fois soulevées au niveau des hautes instances. “Les travailleurs de l'Education veulent, à travers ce mouvement de grève, faire pression sur le ministère de l'Education nationale pour qu'il satisfasse, dans les plus brefs délais, toutes les revendications des travailleurs du secteur en question”, a-t-on appris auprès du SNTE. Ce syndicat réclame la révision du statut particulier des travailleurs de l'Education, contenu dans le décret exécutif 08/315, pour remédier aux anomalies relevées dans l'actuel statut. Ce syndicat a sollicité la tutelle pour appliquer les articles 43 et 44 du statut particulier des travailleurs de l'Education ainsi que l'actualisation de “la prime sud” sur le nouveau salaire de base de l'année 2008. Cette entité syndicale demande également l'application du décret exécutif 95/300 qui concerne les enseignants de l'Enseignement moyen et ceux du primaire. Le Syndicat national des travailleurs de l'Education revendique par ailleurs, “l'allégement du volume horaire des enseignants, des trois paliers confondus, surtout ceux du primaire. Une retraite après 25 ans de travail effectif ainsi que l'application des textes de loi en vigueur concernant la médecine du travail”. Par ailleurs, et concernant le dossier du régime indemnitaire, le SNTE demande la révision du régime indemnitaire par l'instauration d'une indemnité importante pour tous les enseignants des trois paliers confondus. Aussi, le SNTE sollicite la tutelle de tenir ses engagements concernant le versement de la dernière tranche des rappels de salaire de l'année 2009. Outre les revendications citées plus haut, le SNTE réclame “la promulgation du nouvel arrêté régissant les œuvres sociales de l'Education qui remplacera l'arrêté 158/94, tout en garantissant la participation de tous les syndicats autonomes dans les travaux de la commission de ces œuvres sociales”.