Vraie «histoire d'amour» que celle qui se déroule en Côte d'Ivoire. L'Occident et sa horde de médias semblent avoir raté l'essentiel en nous présentant les événements selon une pseudo- logique dont l'essence même est de berner le monde libre. Vraie «histoire d'amour» que celle qui se déroule en Côte d'Ivoire. L'Occident et sa horde de médias semblent avoir raté l'essentiel en nous présentant les événements selon une pseudo- logique dont l'essence même est de berner le monde libre. Malheureusement, les charognes existent partout, et la plupart du temps déguisées en agneaux. En apparence, Gbagbo a été déchu par la voix des urnes. C'est ce que les hordes occidentales n'ont cessé de crier à qui voulait les entendre. Mais en fait, derrière cette histoire rocambolesque se cachent un jeu et ses enjeux. Examinons, d'abord, quelques données : Alassane Ouattara, Burkinabais de souche. Quatre millions de Burkinabais vivent en Côte d'Ivoire. Gbagbo tient fermement à gérer cette richesse sur laquelle certains lobbys veulent faire main basse. Et voilà, les ingrédients de ce feuilleton digne d'être suivi à l'image des feuilletons turcs qui empestent nos programmes. Première initiative, donc, est de naturaliser ces quatre millions de Burkinabais, et ce, afin de mieux les exploiter. Gbagbo ne l'entend pas sous ce son de cloche. Alors, il devient un agent «tératogène» pour ces gros bonnets du chocolat américain. Que fallait-il faire pour le ramener à la raison ? On a cherché à fragiliser son régime pour arriver à le faire vomir par tout le peuple ivoirien afin de l'écarter facilement du pouvoir. Pour cela, plusieurs complots ont été ourdis par les «forces occultes»… sans succès. Parmi ces actions conspiratrices, la plus révélatrice serait la mort non-élucidée, dans une clinique française, de Madame Sarata Ottro Zirignon, ancien directeur adjoint de cabinet du président Gbagbo, qui gênait les chocolatiers américains par sa diplomatie agressive à travers des réseaux qu'elle maîtrisait parfaitement aux Etats-Unis. De tout cela, aucune potion magique n'a réussi. Alors ? Le moyen le plus sûr de réaliser les objectifs escomptés était de favoriser l'élection d'Alassane Ouattara. L'installation d'un Burkinabé, en la personne d'Alassane Ouattara, à la tête du pays viserait, donc, la naturalisation des quatre millions de Burkinabés vivant en Côte d'Ivoire, afin de garantir la production du cacao et du café dans ce pays. C'est une question de survie pour les puissants chocolatiers américains. Il leur faut une population acquise pour produire essentiellement le cacao. Pour mieux vous le faire comprendre, revisitons l'histoire et ses faits. Nous sommes en 1988. Face à la baisse des prix sur le marché mondial, le Président Houphouët-Boigny refuse de vendre le cacao. Il fait brûler la production pour montrer son ras-le-bol. Le stock de sécurité américain prend un coup. Le lobby des chocolatiers américains prend cela comme une trahison de la Côte d'Ivoire et un grand risque à ne plus revivre. «Après avoir aidé ce pays à devenir premier producteur de cacao, voilà qu'il nous paie en monnaie de singe !». La suite, on la connaît. Place, maintenant à Ouattara et ses maîtres chocolatiers. C. A.