Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a qualifié, hier à Alger, la visite de travail qu'il a effectué la semaine dernière en France de «positive» et de «très bénéfique». «Cette visite qui s'est déroulée les 21 et 22 avril a été, à la fois, une occasion de revoir des dossiers particuliers mais aussi les perspectives de la coopération algéro-française en général», a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse en marge de l'inauguration du 1er Salon national inversé de la sous-traitance (Sanist). «Ma récente visite à Paris s'inscrit dans le cadre du dossier économique algéro-français. Nous étions partis sur un ensemble de dossiers qui avaient connu un certain nombre de contraintes. Nous les avons évalués mais, en plus, nous sommes en train d'essayer de bâtir un partenariat avec les entreprises françaises», a-t-il ajouté. M. Benmeradi a souligné que son déplacement à Paris, à l'invitation de l'ancien Premier ministre français et vice-président du Sénat, Jean Pierre Raffarin, a constitué une occasion pour rencontrer les représentants de quelque 180 PME françaises intéressées par l'investissement en Algérie. «Nous avons discuté avec eux. Je leur avais annoncé que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donné ordre au gouvernement de travailler au cours des prochains mois pour améliorer le climat de l'investissement de manière générale», a-t-il précisé. Interrogé sur un éventuel amendement de la réglementation régissant l'investissement, le ministre a répondu : «J'avais parlé du climat d'investissement dans les règles juridiques où rien n'est annoncé. La seule chose qui est annoncée aujourd'hui c'est de travailler pour améliorer les règlements de fonctionnement. Mais dans les règles générales qui régissent l'investissement, rien n'est annoncé pour le moment.» Concernant les négociations avec le constructeur français Renault pour l'implantation d'une usine de fabrication de voitures en Algérie, M. Benmeradi a indiqué que «le dossier Renault est un dossier très lourd. Il continue à avancer. Les négociations comprennent des aspects technologiques, économiques et commerciaux». «Nous avons mis en place des groupes de travail qui sont en train d'avancer sur l'aspect technologique et le taux d'intégration (de la sous-traitance algérienne). L'aspect économique porte, quant à lui, sur les facilitations et les encouragements que l'Etat (algérien) peut donner, notamment», a-t-il dit. «Nous sommes en train d'étudier tout cela point par point pour que le projet soit viable.» «L'Etat continuera à soutenir les professionnels de la sous-traitance» Le ministre a affirmé que l'Etat continuera à soutenir les sous-traitants pour développer un tissu industriel national performant. «Notre objectif est de mettre un lien direct entre les receveurs d'ordre (sous-traitants publics et privés) et les donneurs d'ordre (moyennes et grandes entreprises nationales) afin de participer à une meilleure intégration de l'industrie nationale». A cet effet, le gouvernement a pris, a-t-il dit, une série de mesures visant à contribuer au développement de la compétitivité des entreprises de sous-traitance telles que l'augmentation de la préférence nationale dans l'octroi des marchés publics à 25% et la mise en place de mécanismes permettant d'obtenir des projets sous forme de gré à gré. L'Etat a également décidé d'aider les entreprises de sous-traitance, possédant un potentiel, à normaliser et à certifier leurs produits et augmenter ainsi leurs parts du marché, a-t-il dit. Des aides financières seront également accordées à ces firmes en vue de s'agrandir et de faire face à la demande nationale, notamment. «Des chiffres sont avancés çà et là et qui démontrent que nous importons pour 3 milliards d'euros de pièces détachées chaque année. Le Groupe Sonatrach reconnaît lui-même que moins de 1% de ses équipements sont fournis par la sous-traitance nationale», a-t-il souligné. S'agissant de la réorganisation des guichets uniques au niveau des antennes de l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI), M. Benmeradi a expliqué que son département ministériel «est en train d'élaborer un dispositif qui permettrait à ces guichets de jouer un rôle et ne plus continuer à être de simple boîtes aux lettres dépourvues de tout pouvoir décisionnel». Concernant l'organisation du Sanist, le ministre a indiqué que cet évènement s'inscrit dans le cadre de la politique des pouvoirs publics pour renforcer et diversifier la production nationale à travers une substitution progressive aux importations de biens et services. Synthèse R. N.