A l'occasion du lancement, ce dimanche 8 mai 2011, du recensement économique national, Sid Ali Boukrami, secrétaire d'Etat chargé des Statistiques, est intervenu sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, pour expliquer les raisons qui ont amené les pouvoirs publics à engager cette opération. Deux raisons majeures, dit-il. D'abord, fait-il remarquer, il y a un consensus sur le fait que les informations sur le tissu industriel sont d'une fiabilité insuffisante. Il cite l'exemple des statistiques relatives à la PME. A l'occasion du lancement, ce dimanche 8 mai 2011, du recensement économique national, Sid Ali Boukrami, secrétaire d'Etat chargé des Statistiques, est intervenu sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, pour expliquer les raisons qui ont amené les pouvoirs publics à engager cette opération. Deux raisons majeures, dit-il. D'abord, fait-il remarquer, il y a un consensus sur le fait que les informations sur le tissu industriel sont d'une fiabilité insuffisante. Il cite l'exemple des statistiques relatives à la PME. Elles sont diverses et multiples, estime-t-il. Il ajoute que les répertoires utilisés n'ont pas été actualisés. Il a rappelé, dans ce sens, les changements provoqués par la situation qui a prévalu dans les années 1990 qui a conduit à la destruction du tissu industriel. Dans le contexte des années 90, l'économie qui était à dominante publique est devenue à dominante privée, avec, faut-il préciser, une part envahissante de l'informel dans cette sphère privée. Sid Ali Boukrami fustige particulièrement le programme d'ajustement structurel «destructeur pour l'Algérie» qui a réduit l'économie algérienne à sa portion congrue, dit-il en martelant : «Jamais plus cela !». La deuxième raison majeure, poursuit-il, est liée à la politique économique. L'investissement en Algérie est assuré par l'Etat, fait observer Sid Ali Boukrami qui donne l'exemple de l'année 2010 où cet investissement a été de 4000 milliards de dinars, c'est énorme, selon lui. La loi de finances 2011 a prévu un montant de 3900 milliards de dinars d'investissements, c'est énorme, répète-t-il. Pour M. Boukrami, ce n'est pas un choix, c'est parce qu'il n'y a pas d'alternative à cela. Il constate que l'Algérie a attendu la venue d'investisseurs privés pour les grands projets et personne n'est venu. Sid Ali Boukrami met en rapport l'augmentation des revenus plus forte que l'augmentation des prix sur la période entre 1989 et 2009 et fait observer que, sur 2000-2010, il y a eu plus de créations d'emplois (350 000 par an) que de croissance. Heureusement, ajoute-t-il, que la rente pétrolière est convertie en investissements. Le recensement économique concerne l'informel, souligne M. Boukrami bien qu'il récuse le concept d'économie informelle et lui préfère «économie illicite, illégale» (activités interdites ou permises et non autorisées) et «économie souterraine» (pour échapper à l'impôt). Il estime qu'il s'agit d'un dysfonctionnement de l'économie, une relation négative entre l'administration et les opérateurs économiques, autrement dit une situation où les règlements sont soit inadaptés soit inopérants. Lakhdar A.