, Les accords de Schengen, l'indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le sud du pays et la pension des anciens combattants ont été au centre des débats lors de la conférence «France et la Grande-Bretagne, regard croisé sur une relation passionnée» à laquelle ont pris part, au CCF d'Oran, mercredi dernier, les ambassadeurs de France et du Royaume Uni en Algérie, Xavier Driencourt et Martyn Rooper. «La France n'a jamais remis en cause les accords de Schengen. , Les accords de Schengen, l'indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le sud du pays et la pension des anciens combattants ont été au centre des débats lors de la conférence «France et la Grande-Bretagne, regard croisé sur une relation passionnée» à laquelle ont pris part, au CCF d'Oran, mercredi dernier, les ambassadeurs de France et du Royaume Uni en Algérie, Xavier Driencourt et Martyn Rooper. «La France n'a jamais remis en cause les accords de Schengen. En matière de contrôle aux frontières, elle a tout simplement demandé l'application des clauses déjà existantes dans les accords», tenait à préciser Xavier Driencourt. A propos de l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Algérie, le représentant diplomatique français fait remarquer que «la question a été examinée et la liste des maladies dues aux essais nucléaires est établie. Il revient aux victimes de constituer un dossier et certains (47 dossiers) sont actuellement à l'étude». Enfin, «la pension des anciens combattants sera révisée à la hausse pour être multipliée par 4,5», dira en substance S.E. Xavier Driencourt. L'ambassadeur de France en Algérie est intervenu auparavant, dans une communication, sur la longue histoire des relations franco-britanniques, marquée depuis 700 ans par des rivalités. Les deux pays sont depuis près de deux siècles, alliés «culminant avec la proclamation de l'Entente cordiale en 1904 et une fraternité d'arme soudée par (la) participation commune à deux guerres mondiales dans lesquelles les Algériens ont aussi joué un rôle majeur». De son côté, Martyn Rooper, ambassadeur du Royaume Uni en Algérie, a salué fortement cette invitation de son homologue français, qui lui a permis de discuter sur les évènements qui ont marqué l'histoire des deux pays passant «d'une histoire conflictuelle à une alliance fraternelle indéfectible». Les deux pays ont su surpasser leurs différences pour ne se concentrer que sur ce qui les rassemble. L'immigration clandestine et la crise libyenne se sont les deux importants points qui ont été cités en exemple sur ce qui rapproche les deux diplomaties dont les pays ont une démocratie bien établie. Et c'est pour mettre fin au phénomène de l'immigration clandestine que la France suggère l'amendement des accords Shengen pour permettre le contrôle au niveau des frontières. La protection du peuple libyen est impérative pour les deux pays, face à la montée de la répression perpétrée par les forces de Kadhafi. Saluant la présence du consul du royaume d'Espagne, les deux diplomates ont entamé un débat avec l'assistance composée pour l'essentiel d'universitaires et d'étudiants ainsi que d'élus locaux et de représentants de la société civile. En fin d'après-midi, les ambassadeurs de France et du Royaume Uni à Alger, ont tenu conjointement, en présence des autorités locales et des anciens combattants, des cérémonies commémoratives à la mémoire des soldats des deux pays, morts sur le sol algérien. Les cérémonies se sont déroulées aux cimetières militaires de Petit Lac (Oran) et Mers El-Kebir. Il est à noter que la nécropole de Petit Lac est un cimetière français où se trouvent encore des tombes d'étrangers (Anglais ou Canadiens non rapatriés). Et c'est dans ce site qu'ont été regroupées la plupart des sépultures militaires en Algérie, relevées à partir des années soixante. Ce cimetière comporte plus de dix mille tombes, dont certaines datent de la conquête. Le 9 mars 1966, rappelle-on, «Jean Sainteny, ministre des Anciens combattants, avait retenu le cimetière du Petit Lac à Oran comme lieu unique de regroupement des tombes». Enfin, le choix de Mers El-Kebir est pour mettre une halte sur les relations tendues entre les deux pays et pour cause ! L'attaque de la flotte française mouillée dans le port de Mers El-Kébir le 3 juillet 1940 reste l'un des plus douloureux souvenirs des marins rescapés de ce «massacre» perpétré par les Anglais. En effet, rapportent les récits d'histoire sur la dernière guerre, pas moins de 1 397 marins français ont péri sous les bombes et les obus de la Royal Navy. Le cimetière de Mers El-Kebir compte la tombe de l'amiral Darlan et un mausolée dans lequel sont déposés les ossements des marins non identifiés. Un vibrant hommage avait été rendu par les deux représentants diplomatiques. Cinq missions économiques bientôt à Alger et Oran Les Britanniques veulent diversifier les créneaux à investir Au total, cinq missions économiques sont prévues en Algérie dans les jours qui viennent. C'est ce qui ressort de la déclaration de Martyn Rooper en visite à Oran, mais sans donner plus de précision sur les secteurs économiques concernés par les investisseurs britanniques. Toutefois, Oran aura sa mission économique, ce qui été convenu avec les responsables locaux et à leur tête le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf. Selon M. Rooper, «le wali d'Oran a accueilli favorablement l'initiative et donné son aval pour chercher des potentialités d'investissement dans la région d'Oran qui, outre une importante ville, présente de grands atouts». Dans sa déclaration à La Nouvelle République, le représentant de la diplomatie britannique en Algérie dira que «l'absence d'un consulat au niveau d'Oran ne représente pas pour nous un inconvénient pour investir dans la wilaya. Nous allons tout faire pour répondre favorablement aux demandes d'investissements dans un intérêt mutuel». Il est à rappeler que le commerce des biens entre les deux pays a atteint un milliard de livres sterling en 2010 et les Britanniques sont déterminer à diversifié les créneaux à investir en Algérie. Bouhassoune Lahouari