La Russie et la Chine ont déclaré vendredi unir leurs efforts pour obtenir un «cessez-le-feu» en Libye, répétant leur opposition de principe à toute ingérence et a fortiori à une intervention terrestre. «Nous avons convenu de coordonner nos efforts pour permettre la stabilisation de la situation et empêcher des développements incontrôlables» en Libye, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à l'issue d'entretiens avec son homologue chinois Yang Jiechi. La Russie et la Chine ont déclaré vendredi unir leurs efforts pour obtenir un «cessez-le-feu» en Libye, répétant leur opposition de principe à toute ingérence et a fortiori à une intervention terrestre. «Nous avons convenu de coordonner nos efforts pour permettre la stabilisation de la situation et empêcher des développements incontrôlables» en Libye, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à l'issue d'entretiens avec son homologue chinois Yang Jiechi. Moscou et Pékin partagent l'opinion selon laquelle «chaque peuple doit déterminer lui-même son destin, sans ingérence», a-t-il souligné au cours d'une conférence de presse commune. «Notre conviction est que la tâche la plus importante est d'obtenir un cessez-le-feu immédiat», a déclaré de son côté le ministre chinois, soulignant que son pays «se prononce toujours contre le recours à la force dans les relations internationales». Sergueï Lavrov a par ailleurs critiqué l'intention, selon lui, du groupe de contact formé sur la Libye à l'initiative des Occidentaux, et auquel ne participent ni Moscou ni Pékin, d'étendre sa compétence à d'autres crises de la région. «Cette structure, qui s'est autoproclamée, tente de plus en plus de s'attribuer le rôle principal dans la détermination de la politique de la communauté internationale à l'égard de la Libye et pas seulement de la Libye», a déclaré M. Lavrov. «Des voix s'élèvent déjà pour que cette même structure décide de ce qu'il faut faire à l'égard d'autres pays de la région», a-t-il ajouté. «Je veux souligner encore une fois que le Conseil de sécurité de l'ONU, qui adopte des résolutions, est seul à pouvoir assurer le contrôle de leur application et à pouvoir déterminer la ligne à suivre sur telle ou telle question», a ajouté M. Lavrov. «Le Conseil de sécurité n'a délégué ces prérogatives ni au groupe de contact ni à personne d'autre», a-t-il dit. Le Groupe de contact, mis en place à Londres fin mars, comprend des pays occidentaux comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France , des pays arabes, notamment le Qatar, la Jordanie et le Maroc, et des organisations internationales, dont l'ONU, la Ligue arabe et l'Otan. La Russie et la Chine , tous deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, s'étaient abstenues le 17 mars d'exercer leur droit de veto lors du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l'intervention d'une coalition internationale en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi. Les deux pays se sont cependant montrés très critiques depuis, lors des conditions d'application de cette résolution par les Occidentaux. R. I.