Un ouvrage collectif pluridisciplinaire vient d'être édité en ce mois de mai 2011 regroupant 17 personnes, femmes et hommes natifs de toutes les régions de notre beau pays l'Algérie (Est, Centre, Ouest et Sud), professeurs d'université, chercheurs, experts algériens de différentes spécialités (économistes, juristes, sociologues, politologues) activant en Amérique, en Europe et en Algérie qui ont voulu livrer leurs modestes expériences, le seul objectif étant l'avenir de notre pays. Un ouvrage collectif pluridisciplinaire vient d'être édité en ce mois de mai 2011 regroupant 17 personnes, femmes et hommes natifs de toutes les régions de notre beau pays l'Algérie (Est, Centre, Ouest et Sud), professeurs d'université, chercheurs, experts algériens de différentes spécialités (économistes, juristes, sociologues, politologues) activant en Amérique, en Europe et en Algérie qui ont voulu livrer leurs modestes expériences, le seul objectif étant l'avenir de notre pays. Cet ouvrage de 765 pages est dédié à la mémoire des nombreux amis et collègues, beaucoup trop tôt disparus, assassinés durant les terribles années de tourmente que le pays a connues. Plusieurs sont mentionnés par les auteurs des différents chapitres de ce collectif. Il est plus particulièrement dédié à la mémoire de quatre remarquables personnes dont les contributions, de toute évidence, y auraient eu toute leur place. Par l'intelligence et la rigueur inhérentes à leurs analyses, liés à un attachement constant à une Algérie d'ouverture, de justice et de progrès, ils nous auraient, comme toujours, aidé à mieux comprendre les problèmes de notre société. Aujourd'hui encore, leur souvenir nous est cher et ils manquent à leur famille, à leurs amis et au pays. Dans l'ordre chronologique de leur disparition, il s'agit de Djilali Liabès, M'Hamed Boukhobza, Chadly Hamza et Mohamed Khelladi. Cet ouvrage fera l'objet d'une présentation le14 mai 2011 à l'hôtel Hilton d'Alger de 9 à 18 heures. Aussi, nous avons jugé utile pour un débat productif et stratégique pour le devenir de l'Algérie d'organiser trois tables rondes sur des thèmes complémentaires. La première table ronde se penchera sur le thème «Les institutions, la stabilité et le progrès économique» et sera animée par le professeur Boualem Aliouat de l'Université de Nice Sophia Antipolis et directeur de recherché au CNRS ((France). La seconde table aura pour thème «L'éducation, les connaissances et l'émancipation de la société» et sera animée par le professeur Nadji Safir, sociologue à l'International Trade and Development Consultant et la troisième table traitera du sujet «Face aux mutations géostratégiques mondiales : problématique de la compétitivité comme moteur du développement pour l'Algérie» et sera animée par le professeur Abderrahmane Mebtoul de l'Université d'Oran, expert international et ancien président du Conseil national algérien des privatisations. Nous ne voulons pas donner de leçons sur des décisions spécifiques, mais nous ne craignons pas d'enseigner les choses fondamentales. Chaque chapitre de ce livre fournit une description conceptualisée du sujet adaptée à la réalité de l'Algérie, un lien contextualisé avec les expériences des autres pays et des propositions d'action à l'intention des personnes de bonne volonté en position de pouvoir et d'influence. Chaque chapitre s'adresse d'abord à l'avant-garde économique et politique du pays. Cette avant-garde comprend, selon nous, les politiciens élus à tous les niveaux, de l'APN à l'APC, les gestionnaires et dirigeants de l'Etat, les gestionnaires et dirigeants d'entreprises publiques et privées, en particulier les entrepreneurs créateurs d'entreprises, les leaders d'opinion dans les médias et les étudiants des cycles universitaires avancés et toutes les personnes de bonne volonté qui participent au développement économique local et national. Le contenu et les messages de ce livre sont construits comme suit : en plus d'une introduction générale, cinq grandes parties couvrant les aspects importants du développement économique. La première partie fait le bilan de la situation actuelle en Algérie. Ce bilan est présenté dans trois chapitres écrits par Abderrahmane Mebtoul et Ahmed Benbitour. Mebtoul, professeur, économiste et conseiller réputé, souvent consulté par les dirigeants et les partenaires de l'Algérie à l'international, fait dans le premier chapitre un bilan de l'évolution économique algérienne de l'indépendance à 2010. Il argumente dans un deuxième chapitre que la transition vers une économie ouverte et concurrentielle a été perturbée par de nombreux facteurs, notamment managériaux et de gouvernance. Benbitour, économiste et ancien Premier ministre de l'Algérie, nous rappelle, dans un petit essai, les péripéties du rééchelonnement de la dette dans les années difficiles du début de la décennie 1990 au cours de laquelle il fut un acteur politique majeur. La deuxième partie du livre fait un aparté pour discuter des fondements théoriques du comportement humain, en particulier celui de direction des organisations. Nadji Safir, sociologue et spécialiste du développement économique, parle de l'importance des croyances et des idées et reprend une métaphore célèbre des grands théoriciens des organisations, notamment Weber, qui les considéraient comme des forces matérielles, ayant autant d'effet que les machines. Taïeb Hafsi, professeur de management stratégique international et de théorie des organisations, nous explique, en utilisant la théorie de la prise de décision individuelle et collective, pourquoi les idées ont une telle influence sur notre comportement. Finalement, Benbitour, dans un court essai engagé, affirme l'importance des élites et leur responsabilité dans le comportement de la nation. La troisième partie, cœur du livre, regroupe neuf chapitres qui abordent les grandes questions au cœur du développement économique. D'abord, dans son troisième essai, Benbitour souligne la faiblesse d'une démarche qui ne se libère pas du poids des ressources naturelles. Ramdane Djoudad et Ali Dib, tous deux économistes de valeur internationale, se basant sur leur expérience à la Banque du Canada, nous décrivent le fonctionnement d'une banque centrale et ses multiples rôles dans le développement d'une économie nationale. Abdou Attou, spécialiste de la finance internationale basé à Londres, sur la base d'une expérience financière internationale de premier plan, discute du rôle du système financier dans le développement national et propose l'architecture d'un nouveau système financier pour l'Algérie. Ces deux derniers chapitres rappellent les fondements du fonctionnement financier d'un pays. Les deux chapitres suivants sont focalisés sur les aspects juridiques du fonctionnement économique national. Kamel Khiari, un spécialiste de droit des affaires, discute du rôle important du droit comme cadre facilitateur du développement économique. Le droit est l'expression des règles formelles du jeu économique. Si ces règles sont mal conçues ou surtout mal appliquées, le comportement des acteurs économiques peut être très perturbé et parfois même dysfonctionnels. Boualem Aliouat, dont la formation de base est celle d'un juriste et qui est aussi un spécialiste du management stratégique, prend un peu de recul et discute de l'harmonisation juridique comme facteur d'efficience et de performance. Ahmed Bensaada est un grand pédagogue, lauréat de nombreux prix des gouvernements du Québec et du Canada et de ses pairs. Il est reconnu pour la grande qualité de ses contributions à l'enseignement des sciences. Il propose un chapitre de réflexion sur ce qui fait la qualité des enseignements au primaire et au secondaire. Esma Aïmeur, professeur spécialiste des questions de gestion de la sécurité de l'information, a aussi été impliquée dans la gestion de programmes universitaires importants. (A suivre) Pr Taïeb Hafsi, directeur de recherches HEC Montréal