Muammar Kadhafi continue de défier l'Otan, soulignant qu'il est vivant, malgré les frappes qui se poursuivent. Le régime de Tripoli affirme que l'un des raids a provoqué la mort de 11 civils à Brega, dans l'est de la Libye, mais l'Alliance atlantique a dit samedi ne pas pouvoir confirmer l'information. Muammar Kadhafi continue de défier l'Otan, soulignant qu'il est vivant, malgré les frappes qui se poursuivent. Le régime de Tripoli affirme que l'un des raids a provoqué la mort de 11 civils à Brega, dans l'est de la Libye, mais l'Alliance atlantique a dit samedi ne pas pouvoir confirmer l'information. L'Otan n'en continue pas moins d'intensifier ses raids contre les forces pro-Kadhafi dans plusieurs secteurs pour tenter d'affaiblir leur contre-offensive face à l'insurrection. Quatre explosions, vraisemblablement liées à des frappes alliées, ont été entendues tôt samedi matin à Tripoli. Vendredi, Tripoli a affirmé que l'Otan avait provoqué la mort de 11 religieux musulmans lors d'un bombardement aérien sur Brega. Selon le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, ils faisaient partie d'un groupe qui s'était réuni pour prier pour la paix dans la ville pétrolière. Il a ajouté que cinquante personnes avaient été blessées, dont cinq se trouvaient dans un état critique. A Bruxelles, l'Otan, qui a pris le 31 mars le commandement de la campagne de frappes, a assuré samedi que le bâtiment visé avait été «clairement identifié comme un centre de commandement et de contrôle». Dans son communiqué, l'Alliance explique ne pas être en mesure de confirmer la mort des civils, sans la démentir non plus, et dit regretter la perte de «toute vie de civils innocents». A Tripoli, les funérailles de neuf personnes, présentées comme des religieux et des secouristes tués lors du bombardement ont eu lieu samedi, suivies par une foule en colère. Dans un bref enregistrement audio diffusé vendredi soir à la télévision d'Etat libyenne, Muammar Kadhafi a une nouvelle fois nargué l'Otan, relevant qu'il était vivant malgré la série de frappes. On ne l'avait pas entendu parler depuis la frappe de l'Otan sur Tripoli il y a quinze jours dans laquelle, selon le régime, l'un de ses fils et trois de ses petits-enfants ont été tués. Dans l'enregistrement d'un peu plus d'une minute à peine, le dirigeant libyen a dit vouloir rassurer les Libyens inquiets après une frappe de l'Otan jeudi sur son complexe de Bab Azizia à Tripoli. «Je dis aux lâches Croisés : je vis dans un endroit où vous ne m'aurez pas. Je vis dans le cœur de millions de gens», lance-t-il dans ce message qui n'a pas été authentifié. D. H.