Serait-il possible de dire que des embuscades ont lieu contre les forces de sécurité parce que ces dernières ont manqué de vigilance ? Une telle thèse ne rendrait pas du tout compte de la réalité. Serait-il possible de dire que des embuscades ont lieu contre les forces de sécurité parce que ces dernières ont manqué de vigilance ? Une telle thèse ne rendrait pas du tout compte de la réalité. Les forces de sécurité sont engagées sérieusement dans la lutte contre le terrorisme, mais pouvons-nous en dire autant des institutions civiles qui interviennent en amont des insécurités et qui doivent être coordonnées par le ministère de l'Intérieur qui a une vocation interministérielle ? Il s'agit d'abord de lutter contre les vocations au «métier» de terroriste. Quand bien même nous répugnons à en parler, il faudrait cependant que l'on en parle pour que l'indifférence ne soit pas une tradition. Il faudrait également qu'il ne soit pas perdu de vue que la violence va désormais faire partie de notre paysage. Il appartient aux institutions civiles de créer les conditions pour que les populations ne soient pas vulnérables face à la subversion. L'intégrisme, disait l'ancien chef du gouvernement Réda Malek, est la matrice porteuse du terrorisme. L'intégrisme, disait pour sa part Saïd Sadi, c'est comme la mort, on ne l'essaie qu'une fois. Une réunion programmée par le gouvernement en présence d'officiers supérieurs avait traité du sujet du «terrorisme islamiste». Au niveau supérieur donc, à un haut niveau des institutions, il y a une convergence à savoir qu'il s'agit de terrorisme, ce qui implique explicitement que nous ne sommes pas dans une situation de guerre civile et que nous ne sommes pas dans une situation de conflit interne armé. En dehors du traitement «militaire» de la question, il devrait bien y avoir un traitement immatériel en accompagnement. S. I.