La 8e journée d'information et de la lutte contre la douleur s'est tenue samedi dernier à Alger, en présence de près de 300 médecins. Organisé par le laboratoire Biopharm en partenariat avec la Société algérienne d'évaluation et de traitement de la douleur (SAETD), ce rendez-vous a été favorable pour soulever ce problème rencontré le plus souvent par les malades et notamment les cancéreux. La 8e journée d'information et de la lutte contre la douleur s'est tenue samedi dernier à Alger, en présence de près de 300 médecins. Organisé par le laboratoire Biopharm en partenariat avec la Société algérienne d'évaluation et de traitement de la douleur (SAETD), ce rendez-vous a été favorable pour soulever ce problème rencontré le plus souvent par les malades et notamment les cancéreux. «La douleur est une souffrance biopsychosociale, qui ne se limite pas à une douleur physique, mais la dépasse pour être sociale et psychologique. Il faut prendre en considération ces souffrances et trouver le bon moyen pour les traiter», explique Pr Nadia Fellah lors de son intervention. Le laboratoire Biopharm a organisé pour la huitième fois consécutive, une journée consacrée à la lutte contre la douleur, un domaine où les mécanismes font défaut, où des activités interactives étaient au programme. Pour Dr. Abdelwahid Karar représentant du laboratoire Biopharm et organisateur de la rencontre «depuis la première édition en 2002, cette rencontre représente un carrefour important dans le cadre de la formation continue», estime-t-il. Le Pr Brahim Greine, président de prise en charge de la douleur, a défini la douleur, quant à lui, comme étant un «état physiologique résultant d'une complication au niveau de l'organisme, citant les différents types de douleurs notamment celles des cancers, douleurs en chirurgie orthopédique, douleurs articulaires et douleurs post-opératoires». Cependant l'orateur a soulevé la mauvaise prise en charge de la douleur, étant donné que «l'Algérie compte parmi les rares pays à ne pas utiliser les morphiniques». Aussi, il a mis l'accent sur la question de la disponibilité des médicaments anti-douleur c'est-à-dire la morphine. «Il est vendu seulement dans deux officines pharmaceutiques au niveau de la capitale, avec un délai fixé d'une semaine pour la vente de ce médicament en dépit de la circulaire du ministère de la Santé qui reste inappliquée sur le terrain», déplore-t-il. Il faut noter que la- dite circulaire étend la distribution de la morphine qui est actuellement de 7 jours à 14 et 28 jours. Concernant les 48 centres de lutte contre le cancer établis selon le plan du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, les conférenciers ont appelé à l'ouverture d'une structure dans chacun de ces centres pour la prise en charge de la souffrance. De son côté, le Pr Djamel Bouzid, chef de service à l'établissement hospitalier de lutte contre le cancer Pierre et Marie-Curie a mis l'accent sur la prise en charge «impérative» de la douleur chez les cancéreux. «Il est important de mettre au point un programme de prise en charge de la douleur à l'instar d'autres programmes nationaux de lutte contre les maladies graves», précise-t-il. Biopharm lance son nouveau produit En marge de cette occasion, le laboratoire Biopharm a lancé un nouvel antalgique Xamadol, actuellement disponible sur le marché algérien. Ce nouveau médicament vient s'ajouter à la gamme de produits développés entièrement par le laboratoire de recherche et de développement de cette firme, avec 60 produits dans six formes thérapeutiques entre comprimés, gélules, poudre, liquide et autres. Les représentants de ce laboratoire se sont fixé l'objectif d'atteindre une production de plus de trente millions de boîtes, cela par la mise sur le marché de plus de quinze nouveaux produits en 2011. D'ailleurs, l'importation de ces produits connaît une activité riche, notamment vers la Mauritanie, Niger et Mali où l'importation a débuté depuis l'année dernière. Karima Hasnaoui