�La connaissance d�un savoir commun sur la douleur par l�ensemble des acteurs reste un pr�alable indispensable � la qualit� de la m�decine�, a pr�cis� le Pr Griene, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne d��valuation et de traitement de la douleur, � l�occasion de la quatri�me journ�e d�information et de lutte contre la douleur organis�e jeudi dernier � l�h�tel El Aurassi conjointement par le laboratoire Biopharm et Human Health Information. Cette journ�e, qui a regroup� pr�s de 250 m�decins et anim�e par d��minents conf�renciers alg�riens et �trangers, a �t� consacr�e � la particularit� de la douleur canc�reuse. Cette proposition a �t� admise par tous �tant donn� les difficult�s dans la prise en charge et la disponibilit� des m�dicaments. La douleur chez l�enfant canc�reux a constitu� un sujet de d�bat suite � la pr�sentation du Dr Gachi, du service d�oncologie m�dicale du centre Pierre et Marie Curie d�Alger. �L�enfant canc�reux est un enfant qui, immanquablement, aura mal de par l�histoire de sa maladie, les traitements lourds qu�il re�oit et les examens qu�il doit subir. Cependant, des craintes injustifi�es paralysent l�action du th�rapeute�, a not� le conf�rencier. Ainsi, l�exp�rience de l�unit� dans la prise en charge de la douleur et particuli�rement l�utilisation des morphiniques ont �t� pr�sent�es afin de sensibiliser les soignants. L��tude �tablie en 2004 sur 288 patients, parmi lesquels 85% d�enfants, et qui a pr�sent� une symptomatologie douloureuse � un moment ou � un autre de l��volution de leur maladie a conclu que la douleur existe potentiellement � tout moment et qu�en Alg�rie la nomenclature est insuffisante et bloqu�e. Certaines insuffisances dans le traitement de la douleur, notamment pour les enfants, sont d�ailleurs � relever : le manque de r�f�rents douleur, la mauvaise �valuation syst�matique de la douleur, la faible formation du personnel pour la prise en charge et l�absence de fiches et de protocoles. Un �tat de fait signal�, bien qu�en Alg�rie la lutte contre la douleur s�est inscrite depuis quelques ann�es d�j� parmi les priorit�s de sant� publique et constitue un des �l�ments de la politique d�am�lioration de la qualit� des soins. Cette volont� se heurte, selon les sp�cialistes, aux probl�mes de la disponibilit� des antalgiques majeurs en milieu hospitalier qu�en ambulatoire et � l�inad�quation entre intentions affich�es et la r�glementation en vigueur. L�utilisation des morphiniques est plus qu�indispensable dans la majorit� des cas. Cependant, quels sont les progr�s r�alis�s dans cette lutte lutte contre la douleur ? Le Pr Bouzid, du service d�oncologie m�dicale du Centre Pierre et Marie Curie, a not� avec satisfaction l�enregistrement de cinq m�dicaments dont la morphinique qui constitue en soi un grand pas dans la prise en charge de la douleur ainsi que la disposition du ministre du Travail et de la S�curit� sociale � �tudier les dossiers de remboursement. Aussi, la prise de conscience des autorit�s quant � ce probl�me s�est traduite sur le terrain par la cr�ation de huit centres anticanc�reux r�partis sur l�ensemble du territoire national afin de soulager le maximum de malades ; ces derniers ne seront plus contraints de se d�placer vers les grandes villes.