Bouira, dont 3% de sa superficie globale sont des zones montagneuse, 45% du périmètre du PND (Parc national du Djurdjura) est situé sur son territoire, peut se targuer d'avoir une vocation touristique. Des atouts sûrs pour le développement du tourisme de montagne. C'est dans cette wilaya, exactement à Saharidj, daïra de M'chedallah, que le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smail Mimoun, s'est rendu pour donner le coup d'envoi de la première rencontre nationale du tourisme de montagne, un choix pas du tout anodin. Le ministre approuvera le lancement de l'étude pour quatre ZET (zones d'extension touristique) de Tala Rana à Saharidj, Tikjda à El Esnam, Hammam Ksana à El Hachimia et la forêt d'Erich à Bouira, en plus d'autres projets réalisés ou en cours de réalisation appartenant au privé, notamment dans les structures hôtelières. Dans son allocution, il reviendra sur la stratégie mise en exergue par son département pour le développement touristique tout en se basant sur des soubassements solides, d'autant, dira-t-il, que l'Algérie dispose de différents types de tourisme (littoral, montagne, tourisme climatique...). Le tourisme aujourd'hui, c'est sans doute celui de montagne , 50 millions de touristes ciblent les zones de montagne dans le monde en quête de calme, de splendeur des paysages, d'air pur. La tendance aujourd'hui est d'encourager le tourisme des nationaux tout en améliorant les conditions de séjours, la prise en charge des estivants selon les normes mondialement usitées. La professionnalisation du secteur a commencé par celle des guides touristiques qui doivent suivre une formation qualifiée. Il reviendra aussi sur le schéma directeur élaboré par son secteur et approuvé par le Conseil de gouvernement en 2008, avant d'étaler les cinq dynamiques pouvant contribuer au développement du tourisme en Algérie, à savoir la reconstruction de la destination Algérie, sachant bien que notre pays est bel et bien une destination privilégiée durant les années 70. L'encouragement de l'investissement avec l'amélioration des capacités d'accueil d'autant qu'elles sont dérisoires. En effet, les structures d'accueil en Algérie sont de l'ordre de 90 000 lits, le ministre reste optimiste pour dire que le problème a tendance à se régler d'ici l'horizon 2014 avec la réception de nouvelles structures hôtelière d'une capacité globale de 70 000 lits pouvant générer jusqu'à 75 000 postes d'emploi. L'encouragement du partenariat entre les secteurs public et privé, la réduction de la redevance de la location foncière allant jusqu'à 90%. Alors que dans la région du sud du pays, ce sera au dinar symbolique durant 10 ans où l'investisseur commencera à payer à partir de la 11e année. Pour le développement du tourisme de montagne, il faudrait au préalable identifier toutes les potentialités existantes dans l'ensemble du territoire national selon la vocation de chaque région. Concernant la prochaine saison estivale qui sera lancée dans quelques jours, le ministre dira que la mobilisation a commencé depuis janvier dernier en collaboration les collectivités locales concernées. Au sujet du déficit des capacités d'accueil, le département de Mimoun encourage l'implantation de camps de toile, à condition qu'ils soient gérés par des professionnels ; 125 concessions ont été attribuées a ce jour, dira le ministre. Il y a aussi l'implantation de chapiteaux au profit des artisans dans les communes situées sur le littoral, d'autant que ces derniers (artisans ndlr) contribuent dans le développement économique et surtout touristique.