L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, pourrait être transféré dans les quatre jours qui viennent au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye, a déclaré ce lundi le secrétaire serbe à la Justice. Inculpé en 1995 par le TPI de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide pour les massacres de Srebrenica (juillet 1995) et le siège de Sarajevo (1992-1995), Ratko Mladic a été arrêté la semaine dernière par la police serbe dans une ferme située à une centaine de kilomètres de Belgrade. Les avocats de l'ancien général âgé de 69 ans, découvert par les policiers seul et avec plein de médicaments, estiment qu'il est mentalement instable et par conséquent trop fragile pour être extradé vers La Haye. Mais un tribunal de Belgrade l'a jugé vendredi apte à comparaître devant le TPI. L'avocat de Mladic, Milos Saljic, a annoncé son intention de faire appel de cette décision afin de retarder au maximum le processus d'extradition. «J'adresserai un courriel dans l'après-midi», a-t-il dit à la presse. La cour d'appel doit ensuite prendre sa décision et la transmettre au ministère de la Justice, qui statuera sur l'extradition, un processus qui pourrait prendre jusqu'à quatre jours, a précisé le secrétaire d'Etat Slobodan Homen. Le procureur serbe chargé des crimes de guerre, Vladimir Vukcevic, qui a pu voir Ratko Mladic, l'a considéré apte à être jugé. «Nous allons maintenant nous concentrer sur l'ensemble du réseau des gens qui l'ont aidé», a-t-il ajouté. R. I.