L'ancien commandant bosno-serbe Ratko Mladic a été arrêté jeudi matin en Serbie, a confirmé le président serbe Boris Tadic lors d'une conférence de presse convoquée en urgence. Mladic était recherché par le Tribunal pénal international pour des crimes de guerre commis durant le conflit en Bosnie-Herzégovine. «Au nom de la République de Serbie, je peux annoncer l'arrestation de Ratko Mladic. Le processus d'extradition est en cours», a précisé Bros Tadic. Cette arrestation représente «le résultat d'une pleine coopération de la Serbie avec le tribunal de la Haye. Aujourd'hui, nous fermons un chapitre de l'histoire de notre région qui nous mènera vers une pleine réconciliation» régionale, a-t-il ajouté. L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, parfois surnommé le «Boucher des Balkans», était en cavale depuis des années. Il a été conduit jeudi soir devant le juge serbe pour les crimes de guerre, à Belgrade, qui devait lui signifier son acte d'accusation. Son audition a toutefois été interrompue en raison de son état de santé. Mais, la justice serbe a tranché hier à ce sujet. Ratko Mladic pourra bien être transféré à La Haye, au siège du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie dispose de trois jours pour faire appel. «Il est physiquement apte à suivre les audiences en dépit du fait qu'il souffre de plusieurs maladies chroniques», a estimé le tribunal. L'arrestation de Ratko Mladic est un «soulagement» pour les familles de victimes du massacre de Srebrenica, où quelque 8000 musulmans ont été tués en juillet 1995, a dit la présidente d'une association locale. Il est inculpé notamment pour génocide pour son rôle dans le massacre de Srebrenica (Bosnie) et pour le siège de Sarajevo.