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Mladic peut �tre transf�r� vers le TPIY, selon la justice serbe
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 05 - 2011

Ratko Mladic, l'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie arr�t� jeudi apr�s 16 ans de cavale, peut �tre transf�r� vers le Tribunal p�nal international pour l�ex-Yougoslavie � La Haye pour r�pondre de g�nocide, a d�cid� hier une juge serbe.
�Il a �t� �tabli que le g�n�ral Ratko Mladic �tait physiquement apte � suivre l�audience, il a refus� de recevoir l�acte d�accusation du TPIY et nous avons ensuite d�cid� que les conditions pour son transf�rement �taient remplies�, a d�clar� � la presse la juge Maja Kovacevic. Elle a ajout� qu�un rapport m�dical �pr�cisait qu�il �tait physiquement apte � suivre les audiences en d�pit du fait qu�il souffre de plusieurs maladies chroniques �. �Nous d�poserons une plainte lundi matin (...) Le juge d�instruction estime qu�il (Ratko Mladic) est apte � suivre les audiences. Personnellement, je pense qu�il ne l�est pas�, a d�clar� son avocat Me Saljic � la presse. Si cet appel est effectivement interjet�, un panel de trois juges disposera de trois jours pour l�examiner. Peu avant l�audience, le fils de Ratko Mladic, Darko, avait indiqu� � la presse que son p�re se consid�rait comme �non coupable� et que son �tat de sant� ne permettait pas son transf�rement devant la justice internationale. L�audition de Mladic, 69 ans, avait d� �tre interrompue jeudi car il �devait prendre un m�dicament �, a indiqu� Bruno Vekaric, le porte-parole du Tribunal serbe pour les crimes de guerre sur la cha�ne de t�l�vision publique RTS. Mladic �tait furtivement apparu devant les cam�ras jeudi, vieilli, affaibli et se d�pla�ant avec difficult�, n�ayant plus grand chose � voir avec le �boucher des Balkans� des ann�es 1990. Pour d�autres, cependant, Ratko Mladic est parfaitement en mesure de communiquer avec ses interlocuteurs. �Il y a de la folie dans son regard�, a d�clar� une source proche du Tribunal pour les crimes de guerre, tout en soulignant qu��il serait envoy� � La Haye m�me s�il est fou�. Le TPIY a inculp� Ratko Mladic pour g�nocide pour son r�le lors du massacre de Srebrenica, le plus important en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. 8 000 hommes et adolescents musulmans de Bosnie furent tu�s par les forces serbes de Bosnie en juillet 1995. Il devra aussi r�pondre de son inculpation pour le si�ge de Sarajevo, qualifi� d��enfer m�di�val� par le TPIY. La Russie a appel� hier � ce qu�il b�n�ficie d�un �proc�s impartial�. Les premi�res pr�cisions sur les circonstances de l�arrestation de Mladic, jeudi � l�aube � Lazarevo, village du nord-est de la Serbie, ont commenc� � filtrer hier. Mladic se trouvait dans la maison de l�un de ses cousins et l�op�ration est le fruit de la coop�ration des services de s�curit� serbes (BIA) et de l��quipe charg�e de la traque de l�ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, selon le quotidien Blic. �Il n�a offert aucune r�sistance. A la diff�rence de Radovan Karadzic, il ne s�est pas masqu�, n�a tent� � aucun moment de dissimuler son identit�, explique une source anonyme cit�e par le journal. �Il �tait seul au moment de son arrestation (...) entour� uniquement de ses cousins. Aucun de ses soldats n��tait avec lui�, a ajout� cette source. Selon un voisin cit� par Vecernje Novosti, Mladic �tait dans sa chambre, en pyjama, au moment de l�arrestation. Deux quotidiens serbes ont diffus� hier en premi�re page un portrait de face de Ratko Mladic, vieilli et amaigri, les tempes blanchies sous une casquette de base-ball bleue. Aucune indication n�a filtr� sur la dur�e du s�jour de Ratko Mladic � Lazarevo. Il �chappait � la justice internationale depuis 16 ans. Son arrestation, salu�e comme une victoire pour la justice internationale par nombre de responsables internationaux, a donn� lieu jeudi � de petites manifestations d�ultra- nationalistes � Belgrade et Novi Sad. Le Parti radical (SRS, ultra-nationaliste) a appel� � une manifestation de protestation dimanche soir. L�arrestation de l�ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, en juillet 2008 � Belgrade, avait donn� lieu quelques jours apr�s � d�importants d�bordements.

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