C'est avec peu de moyen, quelques pièces de monnaies, l'aide maigre des autorités locales et une trentaine de jeunes du terroir entassée dans une vieille bâtisse avec un stade qui ne répond pas aux normes que le CRC Tiaret s'est frayé une place au soleil. Avec la volonté, le sérieux, la discipline et les mains propres d'une armada de bénévoles à la tête du club, cela a suffi à réserver une place sur le podium à côté du carré, la Jeunesse de Tiaret, l'Ittihad de Sougueur, le Fawz Frendi et le Widad de Tissemsilt. Une équipe de jeunes de Karman s'est déplacée aux fiefs des grands pour affronter ses poursuivants malgré des pressions pour terminer le parcours avec un compteur gonflé à 68 points grâce à six victoires et cinq nuls ramenés de l'extérieur. La volonté d'un entourage familial bien soudé et d'une organisation parfaite de l'invisible Rahou, le sage Belkaïd, le super Larbi sans oublier la baraka de Cheikh Miloud el Habiri et le plus dur, les consignes d'un produit du football national, Ardjaoui Mourad entouré d'un groupe de figures de proue Hadj Khellil, Abd El Malek, Cheikh Benyamina et l'homme noir Zine. Selon le driver du groupe, l'objectif de la saison est fixé au maintien mais suite au huit succès consécutifs avec un parcours honorable, les étalons noirs ont dominé la compétition de bout en bout. Selon le classement final de la LRF Saïda - division régionale Une, le CRCT totalise 21 victoires, 5 nuls et 4 défaites avec au compteur 68 points et il a désormais 2 points d'avance sur son poursuivant CRB Froha. Avec un compteur gonflé sur les 30 rencontres disputées, Chaouchaoua a laissé son empreinte en ramenant de l'extérieur 23 points, soit 6 victoires et 5 nuls pour boucler la boucle avec une moyenne de 3 buts par match. Une attaque composée de jeunes talents de terroir à l'image de Moussa, Nadji, Abdelkrim et Serrag devant la créature humaine Guerrada et devant la surface de réparation, figure la muraille bien soudée avec le libero Youssef, le jokey Touir, Athman, Djohri et Bekkali. Le banc de touche était occupé par Ayoub, Ghazi, Beloued, Aïssa et le remuant Abdellaoui. Chaouchaoua Karman grimpe au palier supérieur et trouve son statut inscrit sur le calepin du jeune président Benyezza, un notable qui a réussi à mener la barque à bon port au milieu d'un terrain accidenté sans gradins et sans vestiaires avec une subvention octroyée par les décideurs et qualifiée de «deux poids deux mesures». Le sursaut d'orgueil de cette saison sur un terrain en plein air n'est qu'une réaction naturelle d'une poignée d'éléments clés marginalisés par des gens sans expérience du monde footballistique qui ont choisi les cieux de ce paradis au milieu de Harras Chaouchaoua pour faire du Chabab Riadhi Chaouchaoua (Tiaret), un grand club. Aujourd'hui, le CRC Tiaret est sur le toit du Sersou et son fanion flotte sur les mats de cette paisible localité. Autrement dit, l'accession du second club de la capitale rostomide n'est pas un hasard, c'est le fruit du sérieux qui s'ajoute aux efforts conjugués de tout un groupe et d'un travail de l'ancienne école d'Ez-Zerga élaboré par tous les concernés.