Parfois, sinon souvent, on se surprend en train de méditer sur l'avenir de notre football. La raison en est toute simple quoique les dès sont jetés depuis la fin des années 1980. La nostalgie des années fastes de cette discipline nous replonge dans cette magnifique époque où l'équipe nationale faisait trembler les grands de ce monde. C'est cette nostalgie qui fait qu'on s'agglutine au très mince espoir de voir un jour ce football retrouver son lustre d'antan. Mais entre l'espoir et la réalité, il y a bien sûr tout un monde. Comment se fait-il que l'Algérie ait pu produire Belloumi, Madjer, Assad et tant d'autres joueurs de talent mais n'arrive plus aujourd'hui à faire autant ? Ce n'est pas normal qu'avec très peu de moyens, notre football a rivalisé avec le Brésil et l'Allemagne de l'ouest de l'époque mais avec des moyens colossaux, elle se fait ridiculiser par la Centrafrique et le Maroc, pour ne citer que ces deux pays. Le problème ne réside donc pas dans ces moyens. Il est donc ailleurs. Il n'est un secret pour personne que depuis le désistement des entreprises publiques qui parrainaient nos clubs, notre football a connu la descente en enfer. La mauvaise gestion, l'anarchie, la violence sont devenues ses principaux ingrédients sans que personne ne bouge ne serait-ce que le petit doigt pour assainir son environnement. Il n'est aussi un secret pour personne que la corruption qui le gangrène lui a porté le coup de grâce. Depuis presque trois décennies, ce football a perdu tous ses repères. Egaré, il se cherche toujours sans jamais retrouver la bonne voie. Les embûches et les entraves de tous genres l'empêchent de sortir la tête de l'eau. Son environnement pollué l'étouffe au point de ne plus pouvoir respirer. Il n'est qu'à voir l'équipe nationale pour se rendre compte de l'étendue du drame. En fait, l'Algérie a-t-elle pu dénicher un entraîneur ou ce dernier s'est-il égaré comme notre football ? Aucune réponse à la question sinon tout le monde s'égare.