Un site archéologique datant de l'ère néolithique, soit quelque 6 000 ans avant Jésus-Christ, vient d'être découvert dans la commune de Cheffia, dans la wilaya d'El-Tarf, a indiqué lundi le directeur de la culture, Ali Taibi. Qualifié «d'important» par une équipe du Centre national de recherche en archéologie (CNRA), dépêchée sur les lieux pour s'enquérir de l'authenticité de cette découverte, le site se présente sous la forme d'un abri sous roche, non loin du lieu-dit Ghar El-Maâïz (abri du mouflon), agrémenté de dessins rupestres. Ce site archéologique a été mis au jour à la suite de la récente mise en exploitation d'une carrière d'agrégats destinée à approvisionner le chantier de l'autoroute Est-Ouest, a-t-on ajouté de même source. Ghar El-Maâïz s'ouvre vers le nord en contrebas du bloc repère, dans un chaos de grès numidiens, constitué par un entassement de rochers où des peintures ont été constatées sur la paroi du fond avec une couleur ocre rouge comportant trois sortes de motifs dont des animaux, divers objets ainsi que des silhouettes humaines mais qui ne datent pas de la même époque. Selon les explications fournies par l'équipe du CNRA, un animal est peint de profil, apparaissant sur deux pattes, l'une à l'avant et la seconde à l'arrière avec des extrémités arrondies. Son museau, pointu, est très allongé mais au vu de l'allure générale de cet animal et la courbe de ses cornes, il s'agirait d'un mouflon qui inspirait, au néolithique, une coiffure rituelle associée à certaines pratiques de magie ou croyances religieuses, a-t-on expliqué. Ce site archéologique constitue pour le moment le témoin le plus septentrional connu du «culte du bélier», a indiqué un chercheur de l'équipe du CNRA. Quant aux silhouettes humaines elles sont au nombre de quatre, représentant des personnages «très schématisés» ne comportant aucun détail. Le constat fait ressortir que les bras et les pieds de ces silhouettes apparaissent nettement détachés et que leur tête est confondue avec le tronc. L'importance patrimoniale du site en question, voire son intérêt historique et archéologique, sont «avérés», d'autant qu'il est le seul à comporter des dessins rupestres à avoir été découvert, à ce jour, dans la wilaya d'El-Tarf, a indiqué le directeur de la culture. L'exploitation de la carrière d'agrégats mitoyenne a été suspendue pour éviter la dégradation du site, a-t-on ajouté. Deux découvertes archéologiques, qualifiées «d'importantes», viennent d'être effectuées près des localités de Meskiana et de Delaâ, dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, a annoncé lundi le directeur de la culture, Mohamed Ghediri. A Meskiana, il s'agit de galeries ensevelies dans une zone boisée, au sud-est de la wilaya, a précisé le même responsable, estimant que des fouilles supplémentaires sont nécessaires pour procéder à la datation de ces vestiges et en déterminer la valeur historique. La seconde découverte a été effectuée par des citoyens, à la mechta Oued Fadel (10 km à l'ouest de Meskiana), où des sépultures, datant probablement de la période romaine ont été mises au jour.