Le président chinois Hu Jintao a assuré mercredi à son homologue soudanais Omar Hassan Al Bachir que les deux pays resteraient amis quels que soient les bouleversements nés de la partition du Soudan. Le président soudanais, en visite en Chine, est visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre commis dans la région soudanaise du Darfour. Pékin, un grand acheteur de pétrole soudanais, a fait part de ses «sérieuses réserves» sur l'authenticité de ces crimes. «La Chine a une politique amicale envers le Soudan et cette politique ne changera pas quels que soient les changements dans le monde ou dans la situation domestique au Soudan», rapporte l'agence officielle Chine nouvelle, paraphrasant Hu Jintao. Al Bachir est arrivé mardi à Pékin pour une visite d'Etat qui se focalisera sur les conséquences de la partition du pays et de l'indépendance prochaine du Sud-Soudan, qui doit être proclamée le 9 juillet. Les trois quarts des réserves de pétrole soudanais sont situées dans le Sud et Pékin veut s'assurer que ses approvisionnements ne seront pas perturbés par d'éventuels affrontements entre les deux futurs voisins. Al Bachir, qui a appelé Hu son «ami et frère», espère que la situation resterait stable entre les deux pays, selon l'agence Chine nouvelle.