Une hausse de 22,6% de l'indice des prix de l'importation de marchandises de l'Algérie a été enregistrée au 1er trimestre 2011 par rapport à la même période en 2010, ont indiqué, hier les services de l'Office national des statistiques (ONS). L'Office a relevé que les prix des produits alimentaires, dont le poids est important dans les importations globales, ont augmenté de 31,9% au 1er trimestre 2011 par rapport à la même période en 2010. Cette évolution a touché essentiellement les produits de base tels que les céréales, le lait et le sucre. Les prix des importations du groupe «matières premières, énergie et lubrifiants» ont connu la hausse la plus importante, soit 79,1%. Selon l'ONS, cette évolution est liée aux fortes augmentations de prix qu'ont connu les huiles destinées à l'industrie alimentaire et des hydrocarbures notamment. Alors que le groupe «équipements agricoles» a enregistré une hausse de 44,6% et les «demi-produits» une hausse de 19,9%. L'évolution des prix à l'importation, telle que mesurée par l'indice de valeur unitaire (IVU) à l'importation de marchandise, indique que la majorité des groupes de produits ont connu une augmentation à l'exception des groupes de «produits bruts» avec une baisse de 2,7% et les «biens de consommation» avec 2,1%. Concernant les importations des équipements industriels, elles ont enregistré une hausse relativement moindre par rapport aux autres groupes, qui est de 4,8%. L'Office souligne que «si le profil trimestriel connaît des variations heurtées, la moyenne annuelle de l'indice en niveau est plus stable». Il explique qu'en glissement annuel, le 1er trimestre 2011, par rapport au 1er trimestre 2010, a enregistré des hausses des valeurs unitaires avec 15,5% en janvier, 20,7% en février et 31,9% en mars. Par ailleurs, l'ONS précise qu'au 1er trimestre 2011, la valeur courante des importations de marchandises a enregistré une hausse de 7,4% par rapport au 1er trimestre 2010, atteignant ainsi 777,7 milliards de DA, contre 724,2 mds DA. Alors que par groupe de produits, la plus forte augmentation en valeur a été enregistrée par les «équipements agricoles» avec 40,3%, et de 37,1% pour les «alimentation, boissons, tabacs» et enfin de18,8% pour les «biens de consommation». En revanche, des baisses en valeur courante sont enregistrées pour les groupes «produits bruts» avec 24%, les «demi-produits» avec 11,8% et les «matières premières et énergie lubrifiants» avec 2,2%, a noté l'organisme. En matière de répartition des importations de marchandises par zone géographique, en hausse de 5,7% par rapport à la même période en 2010, l'Union européenne (UE) détient 53,4% de la valeur globale des importations atteignant, de ce fait, 415 mds DA. L'Asie reste le premier concurrent de l'UE, puisque la part des importations en provenance de ce continent passe de 20,8% au 1er trimestre 2010 à 21,1% au 1er trimestre 2011, a relevé l'Office. Il a ajouté entre autres, que les autres pays d'Europe représentent 4,7% des importations totales, l'Amérique latine avec 9,5%, l'Amérique du Nord avec 4,6%, les pays arabes avec 4%, les pays du Maghreb avec 1,1% et les pays d'Afrique avec 1%, et enfin 0,6% des importations ont été réalisées avec le reste des pays du monde. «Les évolutions des prix à l'importation associées aux évolutions de valeur courante permettent de dégager une baisse en volume d'importations de marchandises de 12,4% au 1er trimestre 2011 par rapport à la même période 2010», indique l'Office, soulignant que cette baisse s'inscrit dans le cadre des mesures visant la réduction des importations. Cette baisse, indique l'ONS, «n'est pas intégrale», elle est concentrée sur les importations de matières premières, demi-produits et produits bruts, le reste, soit les groupes de produits «alimentations, boissons et tabacs», «équipements industriels» et «biens de consommation», a connu des évolutions positives en volume. L'indice des prix à l'importation de marchandises a enregistré une stagnation en 2010 avec une très légère baisse de 0,04% par rapport à 2009, soit la première après des hausses successives depuis 2003, rappelle-t-on.