Elles se sont avérées infondées, voire exagérées, ces appréhensions qui étaient ressenties par tous dans le cadre de l'opération d'évacuation de la rue Didouche-Mourad (ayons quand même le courage de l'appeler ainsi, au lieu de rue de France), qui a été squattée de manière sauvage par des centaines de marchands informels depuis de longs mois. Une détestable action qui a causé beaucoup de préjudice à tous les commerçants domiciliés sur place et aussi à tous les Constantinois qui se sont retrouvés privés de l'un des quartiers les plus marquants de la ville. Il est vrai qu'un important dispositif de sécurité a été mis en place dès l'aube et les intéressés ont été informés durant toute une semaine qu'aucun mouvement provoquant des troubles ne serait permis. Tout a donc été réglé dès le départ, et les vendeurs ambulants, qui dépassaient le nombre de 500, ont été évacués sans qu'il y est le moindre incident. Les concernés n'ont même pas insisté, sachant qu'ils n'avaient d'autre alternative que de se plier à la réglementation réclamée aussi bien par les autorités que par les citoyens. D'ailleurs, ce sont ces citoyens qui doivent se manifester pour bénéficier du calme recherché. Une certaine passivité a fait que la rue Didouche-Mourad soit inondée dès les premières heures par une clientèle qui afflue de toutes les communes de la wilaya et on imagine facilement la cohue qui s'y installe jusqu'à tard le soir. C'est le même cas pour la place du 1er-Novembre où même l'entrée principale du théâtre régional est souvent bloquée. Ici, ce sont les changeurs de billets de banque en euro ou en dollar qui occupent les lieux en compagnie des revendeurs de téléphones portables, auxquels se sont ajoutés ces derniers temps les revendeurs de friperie qui étalent leur marchandise sur le trottoir jusqu'à l'entrée de la rue Larbi-Ben-Mhidi (trik jdida). Là aussi les services de la police ont fait le nettoyage mais malheureusement cela risque pas de ne pas durer, puisque tellement de fois cette opération a été exécutée. C'est pourquoi la vigilance doit être permanente et la loi sévèrement appliquée à l'encontre de tous les contrevenants. Sans cultiver cette peur de provoquer des soulèvements dont profite une foule dont les comportements sont nettement désapprouvés par la population et qui ne peuvent en aucun cas entraîner la mobilisation de la grande masse. La preuve a été donnée par l'évacuation de la rue Didouche-Mourad et son prolongement de la rue du 19-Juin qui a été accueillie par un grand soulagement. Autre point devant retenir l'attention : le marché de la cité Fadila-Saâdane. A l'intérieur de ce marché, tous les stands réglementaires ont été abandonnés par les commerçants qui préfèrent installer des étals sur les trottoirs d'en face. Ce qui donne un spectacle désolant, tout en bloquant souvent la circulation routière. Il faut que cela cesse le plus rapidement possible. Les commerçants doivent réintégrer les stands à l'intérieur du marché ou abandonner l'activité