Au moins une vingtaine de personnes ont été blessées dans des affrontements qui ont éclaté dans la ville de Gafsa. Selon des témoignages, les échauffourées ont débuté dans la journée du mardi entre deux clans rivaux avant que les choses ne dégénèrent violemment mercredi. Les mêmes sources ajoutent que les antagonistes se sont affrontés à coups de pierres, bâtons et autres objets tranchants. Les magasins ont baissé rideau et les rues se sont vidées, a ajouté un témoin. Un calme précaire est revenu dans la ville dans l'après midi de mercredi, a déclaré le porte-parole de l'Intérieur, Mohamed Hichem Mouaddeb. Les violences ont commencé mardi soir après un incident survenu en plein milieu d'un comité de quartier. L'origine exacte de ces affrontements n'est pas encore connue, mais des sources parlent de «futilités». Selon une habitante, les deux camps résidaient au centre de Gafsa et d'une cité populaire, Hamila. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les deux camps qui manifestaient. Des chars de l'armée ont été déployés sur l'avenue centrale de Palestine et les affrontements se sont poursuivis tard dans la nuit d'hier. Des bouteilles incendiaires ont été lancées contre les policiers. Des actes de mise à sac et de pillage ont été signalés où les assaillants, parfois encagoulés et munis de couteaux, ont attaqué des commerces et des bureaux, dont le siège local du patronat, les locaux de l'agence tunisienne TAP et de sociétés privées. Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a indiqué que des habitants se sont interposés pour empêcher une attaque des assaillants contre la garde nationale. Malgré un couvre-feu instauré dans la nuit du mardi, des groupes ont bravé le couvre-feu et se sont livrés à une bataille rangée.