Les associations des résidents de Ben Aknoun, Kouba, Aïn Taya et Aïn Bénian contestent fermement l'annulation de cession de logements par le PDG du groupe Sonelgaz, qui refuse de mettre en application les résolutions de son conseil d'administration et de son assemblée générale portant vente de plus de deux mille logements à leurs occupants. L'affaire remonte au 1er septembre 2010, lorsque les résidents des cités Sonelgaz ont été informés par la direction exécutive des services communs du groupe Sonelgaz de l'annulation de toutes les décisions d'affectation des logements. Dépités, les résidents des cités en question ont entrepris d'innombrables démarches auprès des autorités locales pour remédier à ce revirement inexplicable, mais sans résultats jusqu'à présent. Lors d'une réunion qui a rassemblé la direction de Sonelgaz et les associations de résidents des cités, en date du 19 juin 2011, M. Bouterfa, P-DG du groupe, a prétendu que l'annulation de cession de logements «incombe entièrement au Premier ministre !». Il est mentionné dans leur communiqué adressé à notre rédaction que ces logements attribués selon des critères sociaux, habités par des retraités et agents en activité depuis plus de dix-huit ans, ont fait l'objet d'actes administratifs de vente en 2006/2007. Les résidents déclarent que ces actes en question, dûment signés par Sonelgaz, ont été unilatéralement «annulés par cette même société». Plus loin encore, le nouvel dispositif de la gestion des logements a proposé aux agents concernés un simple contrat de location. Selon les résidents des cités Sonelgaz, cette décision est venue avec l'intention de les «contraindre à restituer, à terme, leurs logements». M. Cheniti Abderrachid, président de l'Association des résidents de la cité Sonelgaz de Ben Aknoun (ARC), a affirmé, lors d'une conférence de presse à la maison de la presse Tahar Djaout, que cette décision vient remettre en cause les engagements initiaux qui visaient «à céder les logements à leurs occupants». Les associations affirment, par ailleurs, que la redistribution de ces logements, «dans ce cas précis» risque de créer une crise «aux conséquences dangereuses», en ajoutant que la convoitise et les intentions officieusement affichées ne sont pas «étrangères» à ce revirement. Rappelons qu'à ce propos, le secrétaire général de l'ARC, M. Taïr, a déclaré à la N.R, en marge de ladite conférence, que «s'ils enclenchent l'opération de cession, ils seront obligés de vendre à ceux qui ont habité récemment des logements haut standing». Rappelons aussi que cette situation alarmante a causé la mort d'un des résidents à la suite d'une lettre de Sonelgaz portant menaces d'expulsion de son logement. Dans leur communiqué, les associations refusent «dans la forme et dans le fond» le communiqué de Sonelgaz du 29 juin 2011 qui n'a pas tenu compte des décisions déjà prises par rapport à la cession des logements. Elles promettent d'autres sit-in et d'autres actions si nécessaires, jusqu'à aboutissement de leur revendication qu'elles estiment «légitime» et qui est la cession de logements à leurs occupants.