Enfin ! Le projet le plus attendu par les Algériens, à savoir le métro d'Alger, sera réceptionné provisoirement le 31 octobre prochain. Du moins, c'est ce qu'a déclaré, hier matin, le ministre du Transport, Amar Tou, cité par l'APS. Quant à sa mise en service, selon le même intervenant, elle est programmée pour le début novembre. Cependant, a-t-il ajouté, cette date peut changer en fonction de l'agenda des personnalités qui procéderont à son inauguration. Selon lui, «le principe est quand on procède à cette réception provisoire, on peut mettre en exploitation immédiate du métro, mais cela dépendra d'un fait protocolaire, c'est-à-dire de la date choisie pour l'inauguration du projet qui va intervenir en début novembre». Selon M. Tou, une exploitation non commerciale du métro d'Alger est programmée en attendant sa mise en service officielle, et ce, afin de permettre aux conducteurs et au staff technique de s'habituer à ce nouveau moyen de transport. A cet effet, le premier responsable du secteur a indiqué que la RATP-El Djazair va procéder, à partir du 8 septembre prochain, et ce, pendant quatre semaines, à la marche à blanc du métro. Une phase d'essai nécessaire à sa mise en service. Durant cette phase, un nombre limité de passagers va être transporté et celui-ci sera augmenté progressivement en prévision de sa mise en service effective», a-t-il dit. Les Algérois pourront, à partir du 28 juillet, visiter ce mégaprojet. Le métro d'Alger, une fois mis en service, sera d'un très grand apport pour la fluidification de la circulation au niveau de la capitale, surtout pour sa partie Est. Dans la mesure où il desservira dix stations, implantées dans les communes de Bachedjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M'hamed et Alger-Centre sur une longueur initiale de 9,5 km. Cependant, il faut inculquer aux usagers la culture du métro pour que ce plan de fluidification fonctionne. Pour cela, des parkings ont été prévus à proximité des stations pour permettre aux usagers qui n'habitent pas sur l'itinéraire de garer aisément leurs voitures et prendre le métro. Mais il faut plus que ça pour convaincre les gens à se passer de leurs voitures pour le métro. En effet, le manque flagrant des moyens de transport dans la capitale a imposé des réflexes peu «commodes» aux Algérois qui n'ont trouvé que leurs voitures pour vaquer à leurs occupations habituelles. Afin de rattraper le retard enregistré dans sa réalisation, les entreprises chargées de ce projet ont voulu mettre le paquet. Des fresques contemporaines et des stations aux dessins et couleurs attrayants qui mettent en valeur le patrimoine culturel algérois sont aux menu. Le chantier du métro d'Alger, rappelons-le, a fait le bonheur des archéologues. En juillet 2009, un site archéologique retraçant plus de deux mille ans de l'histoire d'Alger a été découvert. Ce quartier recouvre en effet une partie de l'agglomération d'Ikosim, un ancien comptoir punique, les restes du quartier des souks d'époque ottomane, deux rues pavées, un atelier de ferronnerie présente des sols de travail construits en briquettes sur des voûtes encore en élévation ainsi que des aménagements liés au travail du métal, des forges et des fours. Afin de préserver ce trésor, le ministère de la Culture, en collaboration avec le ministère du Transport, a décidé de faire du site, une fois les opérations de recherches achevées, un musée au c?ur de l'itinéraire du métro. Une façon d'allier l'ancien au contemporain. Vieille de plus de plus de 30 ans, l'histoire du projet du métro d'Alger a connu plusieurs péripéties. Faute de ressources financières, il avait été suspendu pendant plusieurs années, voire totalement mis à l'arrêt. Il a été relancé qu'en début des années 2000, et ce, à la faveur du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009.