Le 5e anniversaire de la mort du cheikh El Hachemi Guerouabi a été commémoré hier au centre de loisirs scientifiques d'Alger en hommage à ce grand maître de la chanson chaâbie et ce, en présence de nombreux artistes, musiciens, journalistes et amis. Dans une déclaration à la presse, l'écrivain et journaliste Abdelkrim Tazaroute a évoqué les qualités du défunt qui avait, a-t-il dit, «consacré sa vie à la création et à la promotion de l'art algérien» ; il précisera aussi qu'il avait tout pour conquérir le public par sa belle voix surtout auprès de la gente féminine. M. Tazaroute a exhorté par la même occasion les générations montantes, parmi lesquelles les artistes et les musiciens, à prendre exemple sur cette figure emblématique du monde artistique qui œuvré dans l'ombre au service de l'art et de la culture algérienne. «Guerouabi était une véritable icône dans l'interprétation du madih et des nabawiyates», a-t-il souligné, précisant également que ce dernier était passionné par le théâtre. « Sa vie artistique battait son plein lorsqu'il a fréquenté le milieu artistique près du quartier de sa jeunesse (Casbah) ; c'est à cette période qu'il s'intéressa à la musique à travers les cheikh El Anka et El Hadj Mrizek», ajoute notre interlocuteur. M Tazaroute a, parlé, aussi des qualités de ce pilier de la chanson chaâbi. «Sa personnalité était hors du commun surtout sa voix de ténor, il avait une forte charge émotionnelle, excellent dans l'art de la qasidat. «D'ailleurs, c'est grâce à lui que j'ai aimé le chaâbi», avouera-t-il. Et d'ajouter : «J'ai commencé à apprécier son art à notre première rencontre lors d'une fête de mariage à Aïn Naâdja dans les années 70 ; j'étais ébloui par la grande clarté de son interprétation des chansons et sa voix extrêmement touchante.» Selon toujours Tazaroute, El Hachemi Guerouabi est devenu, au fil des ans, l'un des maîtres du chaâbi et était derrière la modernisation du chaâbi aux côtés du compositeur Mahboub Bati qui lui a ouvert les portes de la chansonnette. Il est à noter que El Hachemi Guerouabi, né le 6 janvier 1938 à El Mouradia à Alger, a grandi à Bélouizdad (ex-Belcourt) où deux passions occupent son temps : le football et la musique. Parmi ses chansons, on peut citer : « El Barah», «hakmat», «El Haraz», «Djouhra» et «Kifach Hilti».