Les transporteurs de voyageurs par bus desservant les daïras de Tizi Ouzou, la capitale et autres wilayas du pays, à partir de l'ancienne gare routière du chef-lieu de wilaya, ne décollèrent toujours pas. Le mouvement de grève, enclenché depuis le 24 juin dernier, pour protester contre la décision de la délocalisation de l'ancienne gare routière sise au centre-ville vers la nouvelle gare multimodale de Keff Naâdja, à la périphérie sud-est de la ville nouvelle, se poursuit. Avant-hier, jeudi, le trafic routier sur la RN 12 a connu de fortes perturbations durant la matinée notamment. Les transporteurs de voyageurs par bus ont reconduit l'opération escargot, rendant l'accès au chef-lieu de wilaya difficile, pour ne pas dire impossible. Dès 7h, les transporteurs de voyageurs se sont donnés rendez-vous à Oued Aïssi, banlieue est de Tizi Ouzou, point de départ des bus vers la localité de Tadmaït, à l'ouest de la ville des Genêts. Plus de 200 bus ont parcouru une trentaine de Kilomètres. Tout au long de l'itinéraire, la circulation automobile était interrompue, la chaussée étant occupée par les bus. Cette opération escargot, la seconde après celle du 10 juillet dernier, intervient à la quatrième semaine de grève des transporteurs de Tizi Ouzou qui, à travers cette action, ont tenu à réaffirmer toute leur détermination à aller jusqu'au bout de leur revendication : l'annulation pure et simple de la décision de délocalisation de la gare routière de la ville de Tizi Ouzou vers la gare multimodale de Keff Naâdja. l'opération intervient après l'échec des négociations engagées avec la Direction des transports de la wilaya et les opérateurs sur la base du maintien de la décision de délocalisation de l'ancienne gare routière. «Nous, transporteurs de voyageurs, après de multiples tentatives de dialogue amorcées avec les autorités, qui se sont avérées vaines et sans proposition de nature à dénouer la crise, avons décidé à l'unanimité de rompre le dialogue avec le responsable des transports. Les transporteurs sont déterminés à défendre leurs droits», lit-on dans un communiqué rendu public par le collectif des transporteurs de Tizi Ouzou (CTTO). Notant que cette action de protestation est la deuxième de son genre en l'espace de deux semaines. Elle parvient après l'échec des négociations entre les deux parties. L'Union nationale des transporteurs (UNT) a, de son côté, appelé mardi dernier les opérateurs des 10 wilayas du Centre pour une grève en signe de solidarité avec leurs collègues de Tizi Ouzou, laquelle est annulée la veille. Tandis que le bras de fer demeure déclenché entre ces deux partis, le citoyen reste le plus perdant dans toute cette situation de tourmente qui perdure depuis, maintenant, un mois sans qu'aucun haut responsable de la wilaya ou de la tutelle n'intervienne pour résoudre ce problème.