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Quelle stratégie pour les placements algériens à l'étranger face à l'endettement des Etats occidentaux ?
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Situation actuelle de l'endettement des Etats-Unis et de l'Europe.
Bien que l'indicateur du développement humain (IRH) prenant en compte l'éducation et la santé est fiable, l'indicateur produit intérieur brut en termes courants, défini comme la valeur de tous les biens et services produits moins la valeur des biens et des services utilisés dans leur création, pour un PIB mondial évalué selon les statistiques du FMI en 2010 à 61.963,429 milliards de dollars, selon la FED américaine, la dette publique américaine dépasse 14.251 milliards de dollars, soit 97 % du PIB, évalué à environ 14.624,184 milliards de dollars, et la dette de l'ensemble de la Communauté économique européenne des 27, première zone économique mondiale avec 30 % du PIB mondial, selon Eurostat, la dette publique représente 80 %, du PIB évalué à 16.106,896 milliards de dollars, soit 12.885 milliards de dollars. Au total, pour les Etats-Unis et l'Europe, la dette publique représente 27.136 milliards de dollars, soit 43,83 % du PIB mondial. Le cas de la Grèce, qui ne représente que 2 % du PIB européen, évaluée à 152,6 % (environ 350 milliards d'euros), est donc un épiphénomène du fait de la faiblesse de son PIB. Pour le cas américain, cette dette est supportée par des créanciers principalement japonais, chinois, européens et arabes, notamment des pays du Golfe. Le risque d'insolvabilité américain, combiné avec l'actuelle crise européenne, serait catastrophique tant pour l'économie mondiale, entraînant une récession généralisée pire que celle d'octobre 1929 et celle de 2008 du fait des interdépendances des économies, et donc pour l'économie algérienne. La reprise économique mondiale en cours étant encore fragile, on ne peut pas exclure l'hypothèse d'une rechute dans les prochaines années s'il advenait que la dépense publique ralentisse et que la croissance ne soit pas reprise par l'entreprise privée, et ce, à mesure de l'atténuation de l'impact des mesures de relance budgétaires et monétaires sur la croissance. La question d'une éventuelle cessation de paiement tant européenne qu'américaine Selon les informations qui nous parviennent de Washington, il semble que l'on s'oriente vers un minima entre les républicains et les démocrates, comme il y aura forcément une entente minimale entre les pays européens afin d'éviter que la crise grecque fasse boule de neige sur l'ensemble de l'Europe. Il y a lieu de préciser que les Etats-Unis restent la première puissance économique mondiale, que le dollar représente en 2010 et 2011 60 % des transactions mondiales contre 27 % pour l'euro. La politique de dépréciation du dollar correspondant à une politique volontaire de baisse afin d'essayer de réduire le déficit commercial et de limiter la valeur réelle de la dette mondiale des Etats-Unis libellée en dollars. Une forte remontée du dollar face aux principales monnaies mondiales supposerait une forte hausse des taux d'intérêts de la Fed et une baisse de la création monétaire, en contradiction avec le programme du nouveau président américain dans la mesure où toute appréciation aurait pour conséquence le frein du marché immobilier (crédits inabordables du fait d'une hausse des intérêts sur les ménages endettés à taux variables), la consommation américaine pouvant être freinée avec le risque d'accélération des faillites des entreprises. Au vu des perspectives tant de l'économie mondiale que de l'économie américaine, il est attendu que la Fed relève, dans un proche avenir, son taux d'escompte, mais d'une manière graduelle comme cela a été le cas récent pour la Banque centrale européenne. Cette politique monétaire des Etats-Unis est intimement lié au fonctionnement actuel du système monétaire international. Avant 1971, année où existait une relation directe entre la parité du dollar et le stock d'or (parité fixe contenu dans les accords de Breeton Woods), cette dernière a été remplacée par des taux de change flexible par la suite. L'endettement net extérieur a été la résultante des déficits de la balance commerciale américaine accumulés depuis les années 1980. Cependant, il ne faut pas avoir une vision de sinistrose vis-à-vis de l'économie américaine car nous sommes à l'ère de la mondialisation. Avec les 7.000 milliards de dollars de placements dans le monde, les Américains reçoivent plus de dividendes de leurs investissements à l'étranger que le pays ne paie d'intérêts sur leurs dettes, ces avoirs à l'extérieur étant essentiellement composés d'actions alors que les créances étrangères correspondent à des titres obligatoires sur le Trésor américain. La différence de rendement entre des actions et des obligations montre que les Etats-Unis restent, en dépit de leurs déficits, des investisseurs bénéficiaires. Peut-on continuer sur cette voie ? La situation actuelle est insupportable et dangereuse et conduira au chaos si l'on n'entreprend pas de réformes profondes des finances publiques tant en Europe qu'aux Etats-Unis d'Amérique. Si l'Europe et les Etats-Unis ne mettent pas de l'ordre dans leur budget et ne font pas davantage d'économies, ils vont au-devant de problèmes douloureux avec, pour risque, d'accentuer la récession mondiale. Pour l'Europe, des pays comme la Grèce, l'Italie, le Portugal et l'Espagne seront tôt ou tard menacés d'insolvabilité et l'Union européenne redoutera tôt ou tard que ces pays ne sombrent dans un chaos semblable à celui de l'Argentine en 2002 et de l'Islande en 2008. Ces chocs vont bouleverser une nouvelle fois l'économie mondiale. D'où l'urgence d'une refonte du système monétaire international avec de nouvelles institutions de régulation. En effet, l'émergence d'une économie et d'une société mondialisées et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l'empire soviétique remettent en cause la capacité des Etats nations à faire face à ces bouleversements. Les gouvernements, à travers les Etats nations — et la crise actuelle en est la démonstration — sont désormais dans l'impossibilité de remplir leurs missions du fait de la complexification des sociétés modernes, de l'apparition de sous-systèmes fragmentés, de l'incertitude liée à l'avenir et de la crise de la représentation politique, d'où l'exigence de s'intégrer davantage dans un ensemble plus vaste pour pouvoir répondre aux nouvelles préoccupations planétaires. Cette régulation mondiale est rendue d'autant plus urgente avec cette financiarisation accrue car il s'échange chaque jour 4.000 milliards de dollars de devises sur les marchés des changes, trois fois plus qu'il y a une décennie, selon l'enquête triennale publiée à la fin d'août 2010 par la Banque des règlements internationaux. Nous assistons à l'entrée du dollar australien, du won coréen, de la lire turque, de la roupie indienne, des monnaies qui progressent au détriment du billet vert, et l'introduction du yuan chinois sur ce marché dans un proche avenir devrait entraîner de profonds bouleversements. Cependant, il faut éviter toute illusion comme si c'est la Chine qui sauverait actuellement l'économie mondiale. Certes, le pays est devenu la deuxième puissance économique mondiale en termes de PIB, selon le FMI (5.745 milliards de dollar), mais ce dernier représente le tiers de celui des Etats-Unis. En prenant en compte la totalité de la population chinoise qui dépasse le milliard, l'écart se creuse, un écart accentué en prenant en compte l'indice de développement humain. La Chine accuse actuellement un fort déficit budgétaire, selon le New York Times de juillet 2011 et dépasse les 70 % si l'on prend en compte la dette des collectivités locales avec un retour à l'inflation qui commence à inquiéter sérieusement les dirigeants chinois. Aussi, tout dépendra de l'élargissement de la couche moyenne déterminant la demande solvable et la dimension du marché intérieur. D'une manière générale, en l'absence d'institutions internationales réformées et en tenant compte des nouvelles mutations mondiales, notamment des pays émergents, capables de prendre le relais de la souveraineté étatique défaillante, le risque est que le seul régulateur social demeure les forces du marché à l'origine d'ailleurs la crise mondiale actuelle. Les dernières mesures du G20 ne se sont pas attaquées aux causes de la crise avec de fortes ressemblances à celle de 1929, qui est la déconnection entre la sphère réelle en diminution et la sphère financière spéculative en domination, les distorsions entre les profits spéculatifs en hausse et les salaires en baisse avec la détérioration du pouvoir d'achat. L'actuel système économique mondial est profondément injuste, donc à réformer pour éviter cette bipolarisation Nord-Sud préjudiciable à l'avenir de l'humanité. La responsabilité de certains dirigeants du Sud est entière, comme l'a montré concrètement le printemps arabe où les dirigeants avec, leurs proches et prête-noms, ont transféré des fortunes colossales l'étranger — certains dirigeants du Nord ayant contribué à ce processus — au lieu de consacrer ces montants faramineux au développement de leurs pays. (A suivre)

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