Aucun responsable, quelque soit sa qualité, n'a le droit, en principe, d'insulter des citoyens ou de leur manquer de respect. Malheureusement, ce n'est pas le cas du secrétaire général de la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine. Un père de famille nous déclare qu'après avoir fait l'objet de plusieurs fausses promesses, il a été très choqué par la dernière réaction de ce responsable qui l'a traité devant tout le monde de menteur et en lui demandant de ne plus revenir l'ennuyer. «Pourtant il s'agissait d'instructions qui ont été données par le wali en vue de patienter avant d'expulser ma famille du logement de fonction que j'occupe dans le lycée des sœurs Saâdane. C'est un logement que nous devons évacuer après la mise à la retraite de mon épouse qui a travaillé pendant 40 ans dans le secteur de l'enseignement. Depuis près d'une année, je me déploie pour obtenir un logement soit par le fait que je dois libérer celui que j'occupe dans cet établissement soit parce que j'ai déposé un dossier de logement depuis 2003. Je suis conscient du fait que la direction de l'éducation n'a pas la possibilité d'attribuer des logements mais je suis conscient aussi qu'il existe une loi suivant le décret 10/89 du 7 février 1989 qui recommande l'étude de tous les cas qui ne possèdent pas de lot de terrain ou de logement avant de les expulser. Ce qui est mon cas et, c'est qui a été soumis à monsieur le wali de Constantine qui a été compréhensif en demandant à la direction de l'éducation de surseoir à toute initiative avant de trouver une issue favorable. Suite à cette intervention, le secrétaire général de la direction de l'éducation m'a tranquillisé sur le fait que l'évacuation de ce logement ne devait avoir lieu qu'après le mois du Ramadhan. Malheureusement, dès l'entrevue finie, il semble avoir téléphoné à l'huissier de justice pour lui demander d'accélérer la procédure le plus vite possible. Mon ultime demande d'explications s'est soldée par la réaction citée plus haut et me voilà donc mis à la rue avec mes enfants, mon mobilier et mes affaires de famille à quelques jours du mois du Ramadhan. Que doit-je faire sinon me réfugier chez des amis ou héberger mes enfants et mon épouse dans un hôtel en attendant de trouver une location. Face à ce désarroi, je ne sais pas si cela est normal mais j'ai du mal à admettre qu'un responsable puisse non seulement transgresser la loi et les instructions du wali mais en plus agresser aussi violemment des citoyens respectueux de la réglementation. Des dépassements contre lesquels mon défunt père, chahid et membre fondateur de l'association des Oulémas de Constantine avait sacrifié sa vie. C'était son devoir patriotique et cela ne donne aucun droit particulier à ses enfants mais il n'avait certainement pas imaginé, un seul jour, que ces comportements puissent être le prix de son sacrifice.»