Le Conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié au Snapap, a décidé de geler le mouvement de grève cyclique (demain et après-demain) ainsi que l'action de protestation programmée le 27 juillet à Alger. En effet, dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, ce syndicat indique qu'il n'a pas l'intention de baisser les bras jusqu'à la satisfaction de ses revendications. La preuve, le mouvement de débrayage sera relancé dès la prochaine rentrée sociale sous l'égide du programme élaboré par le Snapap. «Cette décision est le fruit d'une réflexion engagée avec la base et les membres du conseil national en cette période des congés annuels et l'approche du mois de Ramadhan», lit-on dans ce document. Cependant, d'après la même source, «le bureau du CNSC appelle les travailleurs et les travailleuses des communes à accroître la mobilisation autour de leurs revendications». Pour eux, «les pouvoirs publics qui jusque-là feignent d'ignorer les doléances des communaux en s'entêtant dans la fuite en avant quant à la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire du secteur», lit-on dans le document. «Malgré la vaste mobilisation des travailleurs des communes qui ont consenti d'incommunicables sacrifices depuis plus d'une année déjà, en observant un mouvement de grève de plusieurs semaines et des grandioses rassemblements, les pouvoirs publics n'ont pas daigné satisfaire les revendications d'un secteur qui patauge dans une situation socioprofessionnelle des plus lamentables depuis de longues décennies», indique-t-on de même source. Le rédacteur du communiqué précise, par ailleurs, que «les pouvoirs publics ont, en revanche, intensifié la répression et les intimidations contre les communaux durant tout leur mouvement de revendication». Le CNSC, rappelons-le, revendique «le respect des libertés syndicales et les droits de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux en harmonie avec le coût de la vie, l'ouverture des négociations sur le projet du statut et le régime indemnitaire des travailleurs communaux et dans l'élaboration de toute la réglementation relative au monde du travail, la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens, l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste, l'élaboration de l'article 87 bis de la loi 90/11 et maintien du régime de la retraite sans condition d'âge».