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Pour un apprentissage de l'art culinaire
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Comme tous les arts, à défaut d'en avoir les prédispositions nécessaires, il y a toujours un stade d'initiation à l'image de l'éveil de l'intérêt à l'école pour faire aimer une discipline en suscitant l'attention.
Logiquement, dans toute société qui a un patrimoine culinaire, les enfants sont soumis à un apprentissage organisé selon des démarches pédagogiques appropriées. Cela s'est fait essentiellement des mères aux filles, dans les sociétés traditionnelles qui ont eu le souci majeur d'éduquer les jeunes pour les préparer à la vie adulte. Rien de plus révoltant que d'avoir une jeune mariée ou un jeune nouvellement casé qui ne sait même pas faire une omelette. Donner l'envie de manger au moindre coût Ici et là, on entend parler de ruine due aux achats nécessaires à la cuisine. C'est une catastrophe, disent les responsables de famille censés, comme les vieux, être habitués à dépenser avec parcimonie. Des vieilles qui trouvent scandaleux le comportement des jeunes d'aujourd'hui, vivant au jour le jour et qui ne se soucient nullement du lendemain. Ah ! Si on leur avait inculqué les recettes économiques de notre patrimoine traditionnel, s'exclament-elles. Il existe des recettes de cuisine qui permettent de manger à sa faim avec le moins possible d'achats. Avec seulement quelques boules faites avec de la semoule et de la menthe, mélangées à quelques autres légumes et additionnées d'épices, d'oignons, de gousses d'ail sauvage, un peu de piquant, on peut obtenir un plat excitant qui donne l'impression de manger de la viande alors qu'il n'y en a pas. De l'avis de ceux qui ne ont goûté , ces boules préparées avec soin, ont un goût excellent. «Vous y avez mis de la viande hachée», demande un jeune homme sitôt qu'il s'est mis à manger une de ces boules appelées «tikerbabine». Parlant des femmes qui cuisinent bien ou très mal, deux vieux, assis côte à côte sur un banc public, citent des cas frappants d'épouses ingénieuses ou dégoûtantes : «Celle-là fait des plats admirables, à moindre prix, celle-ci apprête toujours une nourriture qui ne mérite pas de s'appeler ainsi parce qu'immangeable. Jamais on ne l'avait initiée à la cuisine qui reste toujours le cadet de ses soucis». Des recettes de cuisine économiques On doit commencer par citer des familles qui, par esprit d'économie, ne jettent jamais le pain rassis. Elles en font des plats appétissants. Il existe pour cela un grand nombre de recettes mises au point par des hommes ou des femmes à l'esprit ingénieux. Les aînés d'aujourd'hui, qui continuent de se contenter de nourriture frugale, sont outrés de voir des pizzerias partout et à tous les coins de rue qui attirent une jeunesse perdue pour lui faire manger en guise de repas des pizzas cuites en quelques minutes et faites parfois d'ingrédients douteux. C'est devenu tellement alléchant que même des gens habitant le quartier préfèrent une pizza à un plat de maison. Ils rappellent ceux qui vont dans un café maure situé à quelques mètres de leur domicile pour y prendre une tasse jetable de café. «Il a meilleur goût», disent-ils. L'apprentissage du goût se fait dès la prime enfance. Les petits enfants goûtent facilement ce qu'ils ne connaissent pas. Les mieux placés en matière de psychologie du premier âge conseillent de faire goûter régulièrement les plats de famille. Cela consolide l'esprit de famille, installe de bonnes habitudes, crée des biens qui assurent une vie harmonieuse et équilibrée. «A l'époque où la vie était dure, où les denrées les plus chères, comme la viande, n'étaient pas à la portée des petites bourses, on avait appris à bien s'alimenter par des plats préparés souvent sans bourse délier et agrémentés de manière à donner l'envie de manger», affirment les plus vieux parmi nous et face à une jeunesse décontenancée. «Personne ne mourrait de faim, même si l'on n'avait ni salaire ni pension comme ceux d'aujourd'hui. Avec un portefeuille presque vide, on arrivait à vivre» dit une vieille bien portante et qui a passé toute sa vie à travailler dans les champs ou à tisser des couvertures et burnous. Toutes les grands-mères qui n'ont jamais connu le rhume, l'angine, le mal de dos ou la fatigue et l'obésité avaient le sens des mélanges des plantes sauvages qu'elles cueillaient elles-mêmes dans la nature pour faire toutes sortes de soupes. C'était sain et cela donnait de la force. Par transmission, elles connaissaient parfaitement les vertus curatives d'un grand nombre de plantes. Ces mêmes vieilles avaient su inventer le couscous, l'améliorer, diversifier les recettes pour donner l'envie de le consommer pour s'en nourrir. Ainsi, que de recettes d'initiation à la cuisine ont vu le jour pour éveiller les goûts des enfants. On a pu ainsi inventer près de quarante recettes traditionnelles rien que pour le couscous. Les pays qui ont des traditions culinaires perpétuées et améliorées depuis les plus lointains ancêtres n'ont jamais été influencés par d'autres civilisations. Ils ont gardé intacts des principes admis par tous : que les goûts s'acquièrent à l'enfance, que l'initiation aux goûts et saveurs du terroir se fait très tôt. C'est de cette façon qu'on continue à aimer la cuisine traditionnelle, à l'image des petits Japonais qui mangent ce qui est préparé au sein de la famille, surtout dans des situations difficiles de catastrophes.

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