Le tourisme, une des principales activités de la région de Beni-Abbes, 241 km au sud de Béchar, a «sensiblement baissé» durant la saison touristique 2010-2011, selon des responsables d'associations locales activant dans ce domaine. Cette situation est due essentiellement à un important déficit en matière de structures d'accueil et de promotion du produit touristique local, a estimé le président de l'association Aouarourout de la solidarité et revivification des traditions. L'amélioration des prestations de services et l'élaboration d'un guide local sur les différentes potentialités et sites touristiques, et d'un programme de communication et d'information sur les différents sites de cette région, sont des propositions formulées par Abdekader Telmani pour la relance du secteur à Beni-Abbes. La coordination entre les différentes parties concernées par le développement et la promotion des activités du secteur (communes, associations, guides touristiques et autres organismes publics ou privés) peut être un facteur important pour le renouveau de ce secteur, a-t-il ajouté. Pour la saison touristique 2010-2011, qui a pris fin en juin dernier,Aouarourout n'a accueilli que 200 touristes nationaux, alors que la saison précédente, elle en avait enregistré plus d'un millier, a précisé son président. Cette association, à qui l'on doit la restauration d'une importante partie du ksar éponyme, a pu avec ses propres moyens restaurer plusieurs habitations de ce site pour l'accueil des touristes. La région de Beni-Abbes, qui recèle des potentialités touristiques exceptionnelles, doit être dotée de nouvelles structures hôtelières répondant aux exigences des touristes, et doit travailler pour l'encouragement, dans un premier temps, des investisseurs locaux pour la création de projets pouvant contribuer au développement de sa vocation de région touristique par excellence», a estimé un membre de l'association El-Kheima qui active dans la protection du patrimoine bédouin et la promotion du tourisme dans la région. La baisse des activités touristiques a aussi été ressentie par l'unique hôtel public de cette région, en l'occurrence Rym, qui dispose d'une capacité de 240 lits repartis entre 120 chambres dont une cinquantaine uniquement sont louables. Un projet de rénovation et de modernisation de cette structure est en voie de lancement par l'entreprise de gestion hôtelière El-Aurassi, qui entend, à travers cette opération, lui donner un nouvel élan, soulignent ses responsables.