Le projet de loi organique approuvé dimanche dernier en Conseil des ministres prévoit pour toute liste de candidats aux législatives ou aux élections d'assemblées populaires communales et de wilaya une proportion de candidates qui ne saurait être inférieure à son tiers pour les communes de plus de 20 000 habitants. Intervenant en marge de l'ouverture de la séance d'automne de l'APN et du Conseil de la nation, les femmes parlementaires estiment que l'adoption du système de quotas était à même d'encourager la femme et l'aider à aplanir les difficultés qui se posent au bon accomplissement de l'exercice politique. Zahia Benarrous, membre du Conseil de la nation, représentante du tiers présidentiel a salué le contenu de ce projet de loi le qualifiant de «courageux». Les partis sont, désormais, assujettis par la force de la loi qui ouvre grand la voie à la femme. Le système de quotas «est désormais inéluctable» en cette étape de consolidation de la participation de la femme aux assemblée élues. Pour sa part, Zohra Drif-Bitat, vice-présidente du Conseil de la nation et membre du Conseil exécutif de l'Union interparlementaire, a soutenu que des études «approfondies et sérieuses» sur l'élargissement de la représentativité politique de la femme menée par l'Union avaient révélé que l'imposition du système de quotas était le meilleur moyen d'élargir et de consolider la représentativité de la femme sur la scène politique. Mme Bousemaha Haouariya, député du Parti des travailleurs, a indiqué que sa formation politique «rejette la politique des quotas et propose comme alternative des listes de partis comprenant le même nombre d'hommes et de femmes». Ce projet découle de l'article 31 bis de la Constitution enjoignant à l'Etat de promouvoir la place des femmes dans les assemblées élues. Il reflète aussi une synthèse des avis exprimés par les participants à la consultation sur les réformes politiques.